I don't come to you today as an expert. I come to you as someone who has been really interested in how I get better at what I do and how we all do. I think it's not just how good you are now, I think it's how good you're going to be that really matters.
Je ne vous parle pas en tant qu'expert. Je m'adresse à vous comme quelqu'un qui s'intéresse vraiment à la façon d'améliorer ses compétences et à la façon dont on le fait tous. Peu importe à quel point vous êtes bons, ce qui compte c'est à quel point vous le deviendrez.
I was visiting this birth center in the north of India. I was watching the birth attendants, and I realized I was witnessing in them an extreme form of this very struggle, which is how people improve in the face of complexity -- or don't. The women here are delivering in a region where the typical birth center has a one-in-20 death rate for the babies, and the moms are dying at a rate ten times higher than they do elsewhere. Now, we've known the critical practices that stop the big killers in birth for decades, and the thing about it is that even in this place -- in this place especially, the simplest things are not simple. We know for example you should wash hands and put on clean gloves, but here, the tap is in another room, and they don't have clean gloves. To reuse their gloves, they wash them in this basin of dilute bleach, but you can see there's still blood on the gloves from the last delivery. Ten percent of babies are born with difficulty breathing everywhere. We know what to do. You dry the baby with a clean cloth to stimulate them to breathe. If they don't start to breathe, you suction out their airways. And if that doesn't work, you give them breaths with the baby mask. But these are skills that they've learned mostly from textbooks, and that baby mask is broken.
J'ai visité cette maternité au Nord de l'Inde. Je regardais les sages-femmes, et j'ai pris conscience que j'étais témoin d'une forme extrême de cette lutte, qui fait que les gens s’améliorent face à la complexité - ou pas. Les femmes ici accouchent dans une région où le taux de mortalité des nouveaux-nés est d'1/20 dans une maternité type, et le taux de mortalité des mères est 10 fois supérieur à la normale. Or, nous connaissons les pratiques essentielles qui mettent fin à la mortalité néonatale depuis des années mais même dans cet endroit - surtout dans cet endroit, les choses les plus simples ne le sont pas. On sait qu'on doit se laver les mains et mettre des gants propres, mais là, le robinet est dans une autre pièce, et elles n'ont pas de gants propres. Pour réutiliser les gants, elles les lavent dans cette bassine d'eau diluée avec de l'eau de javel, mais vous voyez qu'il reste du sang de l'accouchement précédent sur les gants. Partout, 10 % des enfants naissent avec des difficultés respiratoires. Nous savons quoi faire. Vous séchez le bébé avec un linge propre pour le stimuler à respirer. S'ils ne respirent toujours pas, on libère les voies respiratoires. Et si ça ne fonctionne pas, vous leur mettez un masque à oxygène. Mais ça, ce sont des compétences apprises principalement dans les livres, et ce masque à oxygène est cassé.
In this one disturbing image for me is a picture that brings home just how dire the situation is. This is a baby 10 minutes after birth, and he's alive, but only just. No clean cloth, has not been dried, not warming skin to skin, an unsterile clamp across the cord. He's an infection waiting to happen, and he's losing his temperature by the minute. Successful child delivery requires a successful team of people. A whole team has to be skilled and coordinated; the nurses who do the deliveries in a place like this, the doctor who backs them up, the supply clerk who's responsible for 22 critical drugs and supplies being in stock and at the bedside, the medical officer in charge, responsible for the quality of the whole facility. The thing is they are all experienced professionals. I didn't meet anybody who hadn't been part of thousands of deliveries. But against the complexities that they face, they seem to be at their limits. They were not getting better anymore. It's how good you're going to be that really matters.
Sur cette image dérangeante on voit une photo qui montre à quel point la situation est grave. Voici un bébé né il y a 10 minutes, et il est en vie, mais respire à peine. Il n'a pas de draps propres, n'a pas été séché, personne n'est là pour le réchauffer, et il porte une pince non stérilisée autour du cordon. Il risque d'attraper une infection, et sa température baisse de minute en minute. La réussite d'un accouchement dépend d'une équipe médicale performante. L'équipe doit être compétente et coordonnée ; les infirmières qui font accoucher dans un endroit pareil, les docteurs qui les assistent, le gestionnaire qui doit s'assurer que les 22 médicaments et fournitures sont en stock et au chevet du patient, le praticien hygiéniste en chef, responsable de la qualité de l'établissement. Ce sont tous des professionnels aguerris. Les personnes que j'ai rencontré ont déjà pratiqué des milliers d'accouchements. Mais face aux difficultés qu'elles rencontrent, elles ont atteint leurs limites. Elles ne s'amélioraient plus. Ce qui importe vraiment, c'est à quel point vous excellerez.
It presses on a fundamental question. How do professionals get better at what they do? How do they get great? And there are two views about this. One is the traditional pedagogical view. That is that you go to school, you study, you practice, you learn, you graduate, and then you go out into the world and you make your way on your own. A professional is someone who is capable of managing their own improvement. That is the approach that virtually all professionals have learned by. That's how doctors learn, that's how lawyers do, scientists ... musicians. And the thing is, it works. Consider for example legendary Juilliard violin instructor Dorothy DeLay. She trained an amazing roster of violin virtuosos: Midori, Sarah Chang, Itzhak Perlman. Each of them came to her as young talents, and they worked with her over years. What she worked on most, she said, was inculcating in them habits of thinking and of learning so that they could make their way in the world without her when they were done.
Cela soulève une question fondamentale. Comment les professionnels s'améliorent-ils dans ce qu'ils font ? Comment excellent-ils ? Il existe deux points de vue. Le premier est le point de vue pédagogique traditionnel. Celui où vous allez à l'école, vous étudiez, vous pratiquez, vous apprenez, vous obtenez un diplôme, puis vous entrez dans la vie active et vous faites vos preuves. Un professionnel est quelqu'un capable de s’améliorer par lui-même. C'est l'approche théorique apprise par tous les professionnels. Les médecins l'apprennent, les avocats, les scientifiques... les musiciens. Et ça fonctionne. Prenez l'exemple du professeur de violon du conservatoire Julliard, Dorothy DeLay. Elle a formé un panel incroyable de violonistes virtuoses : Midori, Sarah Chang, Itzhak Perlman. Tous l'ont sollicitée comme jeunes talents, et ont travaillé des années avec elle. En insistant le plus, disait-elle, sur la transmission des habitudes mentales et d'apprentissage qui leur permettraient de réussir seuls une fois la formation terminée.
Now, the contrasting view comes out of sports. And they say "You are never done, everybody needs a coach." Everyone. The greatest in the world needs a coach.
Dans le monde du sport le point de vue est opposé. Ils disent : « On n'a jamais fini, tout le monde a besoin d'un coach. » Tout le monde. Les meilleurs au monde ont besoin d'un coach.
So I tried to think about this as a surgeon. Pay someone to come into my operating room, observe me and critique me. That seems absurd. Expertise means not needing to be coached.
J'ai donc essayé d'y penser en tant que chirurgien. Payer quelqu'un qui viendrait dans ma salle d'opération, m'observerait et me critiquerait. Ça semble absurde. L'expertise signifie ne pas avoir besoin d'un coach.
So then which view is right? I learned that coaching came into sports as a very American idea. In 1875, Harvard and Yale played one of the very first American-rules football games. Yale hired a head coach; Harvard did not. The results? Over the next three decades, Harvard won just four times. Harvard hired a coach.
Ainsi quelle opinion est la bonne ? J'ai appris que le coaching sportif est une idée très américaine. En 1875, Harvard et Yale ont joué un des tous premiers matchs de football américain. Yale a embauché un entraîneur en chef ; Harvard ne l'a pas fait. Le résultat ? Sur les trois décennies suivantes, Harvard a gagné seulement quatre fois. Harvard a embauché un entraîneur en chef.
(Laughter)
(Rires)
And it became the way that sports works. But is it necessary then? Does it transfer into other fields?
Et c'est devenu la manière de fonctionner du sport. Mais est-ce donc nécessaire ? Est-ce transférable dans d'autres domaines ?
I decided to ask, of all people, Itzhak Perlman. He had trained the Dorothy DeLay way and became arguably the greatest violinist of his generation. One of the beautiful things about getting to write for "The New Yorker" is I call people up, and they return my phone calls.
J'ai donc choisi de demander à Itzhak Perlman. Il s'est entrainé à la manière de Dorothy Delay et est devenu indéniablement le meilleur violoniste de sa génération. Une des plus belles choses sur le fait d'écrire pour Le New Yorker, c'est que lorsque j'appelle des gens, ils me rappellent.
(Laughter)
(Rires)
And Perlman returned my phone call. So we ended up having an almost two-hour conversation about how he got to where he got in his career.
Et Perlman m'a rappelé. Et nous avons discuté pendant presque deux heures sur la façon dont il est parvenu à connaître un tel succès.
And I asked him, I said, "Why don't violinists have coaches?"
Et je lui ai demandé : « Pourquoi les violonistes n'ont-ils pas de coach ? »
And he said, "I don't know, but I always had a coach."
Et il a répondu : « Je ne sais pas, mais j'ai toujours eu un coach. »
"You always had a coach?"
« Vous avez toujours eu un coach ? »
"Oh yeah, my wife, Toby."
« Oh oui, ma femme, Toby. »
They had graduated together from Juilliard, and she had given up her job as a concert violinist to be his coach, sitting in the audience, observing him and giving him feedback.
Ils ont obtenu leurs diplômes ensemble à Juilliard, et elle a abandonné son travail de violoniste d'orchestre pour être son coach, s'asseoir dans l'audience, l'observer et lui faire un feedback.
"Itzhak, in that middle section, you know you sounded a little bit mechanical. What can you differently next time?" It was crucial to everything he became, he said.
« Itzhak, au milieu de cette partie, ça sonnait un peu de façon mécanique. Que pourrais-tu faire différemment la prochaine fois ? » C'était essentiel à son devenir, dit-il.
Turns out there are numerous problems in making it on your own. You don't recognize the issues that are standing in your way or if you do, you don't necessarily know how to fix them. And the result is that somewhere along the way, you stop improving. And I thought about that, and I realized that was exactly what had happened to me as a surgeon.
Il s'est avéré qu'il y a de nombreuses difficultés à le faire soi-même. Vous ne voyez pas les problèmes qui vous font obstacle et si vous le faites, vous ne savez pas toujours comment y remédier. Et le résultat est qu'à un moment donné, vous cessez de vous améliorer. J'ai réfléchi à ça, et j'ai réalisé que c'était ce qui m'était arrivé en tant que chirurgien.
I'd entered practice in 2003, and for the first several years, it was just this steady, upward improvement in my learning curve. I watched my complication rates drop from one year to the next. And after about five years, they leveled out. And a few more years after that, I realized I wasn't getting any better anymore. And I thought: "Is this as good as I'm going to get?"
J'ai commencé à opérer en 2003, et pendant les premières années, je m'améliorais de façon constante. Les taux de complications ont chuté d'année en année. Et au bout de cinq ans, ils se sont stabilisés. Et quelques années après ça, j'ai réalisé que je ne m'améliorais plus. Et je me suis dit : « Est-ce tout ce dont je suis capable ? »
So I thought a little more and I said ... "OK, I'll try a coach." So I asked a former professor of mine who had retired, his name is Bob Osteen, and he agreed to come to my operating room and observe me. The case -- I remember that first case. It went beautifully. I didn't think there would be anything much he'd have to say when we were done. Instead, he had a whole page dense with notes.
J'ai réfléchi un peu plus et je me suis dit : « Ok, je vais embaucher un coach. » J'ai donc demandé à un de mes anciens professeurs qui avait pris sa retraite, il s'appelle Bob Osteen, et il a accepté de venir dans ma salle d'opération et de m'observer. L'opération - je m'en rappelle encore. Tout s'est passé à merveille. Je ne pensais pas qu'il aurait quoi que ce soit à ajouter quand nous avions terminé. A la place, il avait une page entière de prise de notes.
(Laughter)
(Rires)
"Just small things," he said.
« C'est pas grand chose », dit-il.
(Laughter)
(Rires)
But it's the small things that matter. "Did you notice that the light had swung out of the wound during the case? You spent about half an hour just operating off the light from reflected surfaces." "Another thing I noticed," he said, "Your elbow goes up in the air every once in a while. That means you're not in full control. A surgeon's elbows should be down at their sides resting comfortably. So that means if you feel your elbow going in the air, you should get a different instrument, or just move your feet." It was a whole other level of awareness. And I had to think, you know, there was something fundamentally profound about this. He was describing what great coaches do, and what they do is they are your external eyes and ears, providing a more accurate picture of your reality. They're recognizing the fundamentals. They're breaking your actions down and then helping you build them back up again. After two months of coaching, I felt myself getting better again. And after a year, I saw my complications drop down even further. It was painful. I didn't like being observed, and at times I didn't want to have to work on things. I also felt there were periods where I would get worse before I got better. But it made me realize that the coaches were onto something profoundly important.
Mais ce sont les plus petits détails qui comptent. « As-tu remarqué que la lumière a cessé d'éclairer la plaie pendant l'opération ? Tu as passé environ 30 minutes à opérer à partir de la lumière provenant de surfaces réfléchissantes. » « Autre chose », dit-il, « Tes coudes remontent de temps en temps. Ce qui veut dire que tu n'est pas totalement stable. Les coudes d'un chirurgien devraient être souples et au niveau de la taille. Ce qui veut dire que si tu sens tes coudes se lever, tu devrais prendre un autre instrument, ou juste bouger tes pieds. » C'était un tout autre niveau de prise de conscience. Et je me suis dit, tu sais, il y a quelque chose de vraiment important à propos de cela. Il décrivait ce que font les meilleurs coachs, ils sont vos yeux et vos oreilles, vous donnant une vision plus juste de votre réalité. Ils reconnaissent ce qui est essentiel. Ils décortiquent vos actions et vous aident à les reconstruire. Après deux mois de coaching, j'ai senti que je m'améliorais de nouveau. Et au bout d'un an, j'ai vu mes taux de complications chuter encore plus. C'était douloureux. Je n'aimais pas être observé et parfois je n'avais pas envie de travailler sur les détails. J'ai aussi ressenti qu'à certains moments je reculerais pour mieux avancer. Mais cela m'a fait réaliser que les coachs avaient une dimension profondément importante.
In my other work, I lead a health systems innovation center called Ariadne Labs, where we work on problems in the delivery of health care, including global childbirth. As part of it, we had worked with the World Health Organization to devise a safe childbirth checklist. It lays out the fundamentals. It breaks down the fundamentals -- the critical actions a team needs to go through when a woman comes in in labor, when she's ready to push, when the baby is out, and then when the mom and baby are ready to go home. And we knew that just handing out a checklist wasn't going to change very much, and even just teaching it in the classroom wasn't necessarily going to be enough to get people to make the changes that you needed to bring it alive. And I thought on my experience and said, "What if we tried coaching? What if we tried coaching at a massive scale?"
Dans mon emploi précédent, j'ai dirigé un centre de santé et d'innovation appelé Ariadne Labs, où nous travaillions sur des problèmes liés à l'obtention de soins de santé, incluant les soins à l'accouchement. Dans ce cadre, nous avons travaillé avec l'OMS afin de créer une check-list pour les accouchements. Ça a déterminé l'essentiel. Ça a questionné l'essentiel - les actions cruciales par lesquelles une équipe doit passer lorsqu'une femme se met en travail, quand elle est prête à pousser, quand le bébé est sorti, puis quand la mère et l'enfant sont prêts à rentrer chez eux. Et nous savions que le fait d'établir une check-list n'allait pas changer grand chose et que même le fait de l'enseigner dans une salle de classe ne suffirait pas à inciter les gens à créer les changements dont on aurait besoin pour la concrétiser. Et j'ai pensé à mon expérience et je me suis dit, « Et si nous essayions le coaching ? Et si nous essayions le coaching à grande échelle ? »
We found some incredible partners, including the government of India, and we ran a trial there in 120 birth centers. In Uttar Pradesh, in India's largest state. Half of the centers basically we just observed, but the other half got visits from coaches. We trained an army of doctors and nurses like this one who learned to observe the care and also the managers and then help them build on their strengths and address their weaknesses. One of the skills for example they had to work on with people -- turned out to be fundamentally important -- was communication. Getting the nurses to practice speaking up when the baby mask is broken or the gloves are not in stock or someone's not washing their hands. And then getting others, including the managers, to practice listening. This small army of coaches ended up coaching 400 nurses and other birth attendants, and 100 physicians and managers. We tracked the results across 160,000 births.
Nous avons trouvé des partenaires incroyables, incluant le gouvernement indien, et nous l'avons testé dans 120 centres, en Uttar Pradesh, le plus grand état de l'Inde. Nous avons seulement observé une moitié des centres, et des coachs sont venus dans l'autre moitié. Nous avons entrainé une armée de médecins et d'infirmières comme elle qui ont appris à observer les soins ainsi que les managers et nous les avons aidés à améliorer leurs forces et à dépasser leurs faiblesses. Une des compétences qu'ils devaient améliorer dans l'équipe et qui s'est avérée être essentielle fut la communication. Inciter les infirmières à communiquer quand le masque à oxygène est cassé, qu'il n'y a plus de gants, que quelqu'un ne se lave pas les mains. Et encourager les autres, managers inclus, à pratiquer l'écoute. Cette petite armée de coachs a fini par former 400 infirmières et autres sages-femmes ainsi que 100 physiciens et managers. Nous avons suivi les résultats parmi 160 000 naissances.
The results ... in the control group you had -- and these are the ones who did not get coaching -- they delivered on only one-third of 18 basic practices that we were measuring. And most important was over the course of the years of study, we saw no improvement over time. The other folks got four months of coaching and then it tapered off over eight months, and we saw them increase to greater than two-thirds of the practices being delivered. It works. We could see the improvement in quality, and you could see it happen across a whole range of centers that suggested that coaching could be a whole line of way that we bring value to what we do. You can imagine the whole job category that could reach out in the world and that millions of people could fulfill.
Les résultats du groupe témoin - et ce sont ceux qui n'ont pas eu de coachs - ont donné naissance en utilisant seulement un tiers des 18 pratiques de base que l'on évaluait. Et le plus important s'est passé durant l'année de l'étude, on n'a observé aucune amélioration dans la durée. Les autres ont eu quatre mois de coaching, les pratiques ont diminué pendant huit mois et on les a vu augmenter de plus de 2/3 lors des soins pratiqués. Ça a fonctionné. On a pu voir l'amélioration de la qualité des soins et on a pu l'observer parmi une grande variété de centres qui suggérait que le coaching pouvait être nouvelle manière d'apporter une plus-value à ce que l'on fait. On peut imaginer la diversité des emplois concernés dans le monde et que des millions de personnes pourraient combler.
We were clearly at the beginning of it, though, because there was still a distance to go. You have to put all of the checklist together to achieve the substantial reductions in mortality. But we began seeing the first places that were getting there, and this center was one of them because coaching helped them learn to execute on the fundamentals. And you could see it here.
Cependant, nous en étions aux prémices car il y avait encore du chemin à parcourir. Il faut remplir l'ensemble de la check-list pour réduire la mortalité de façon conséquente. Mais nous avons vu les premiers centres qui allaient dans cette direction et ce centre était l'un d'entre eux car le coaching les a aidé à apprendre à appliquer les bases. Et on pouvait le voir ici.
This is a 23-year-old woman who had come in by ambulance, in labor with her third child. She broke her water in the triage area, so they brought her directly to the labor and delivery room, and then they ran through their checks. I put the time stamp on here so you could see how quickly all of this happens and how much more complicated that makes things. Within four minutes, they had taken the blood pressure, measured her pulse and also measured the heart rate of the baby. That meant that the blood pressure cuff and the fetal Doppler monitor, they were all there, and the nurse knew how to use them. The team was skilled and coordinated. The mom was doing great, the baby's heart rate was 143, which is normal. Eight minutes later, the intensity of the contractions picked up, so the nurse washed her hands, put on clean gloves, examined her and found that her cervix was fully dilated. The baby was ready to come. She then went straight over to do her next set of checks. All of the equipment, she worked her way through and made sure she had everything she needed at the bedside. The baby mask was there, the sterile towel, the sterile equipment that you needed. And then three minutes later, one push and that baby was out.
Voici une femme de 23 ans qui est arrivée ici en ambulance, en travail avec son troisième enfant. Elle a perdu les eaux dans la zone de triage, ils l'ont donc amenée directement dans la salle d'accouchement puis ont parcouru la check-list. Je mets l'image sur pause ici afin de vous montrer à quelle vitesse tout se passe et à quel point cela rend les choses compliquées. En quatre minutes, elles avaient pris la tension, mesuré le pouls et avaient aussi vérifié les battements du cœur du bébé. Ce qui signifiait que le tensiomètre et le Doppler fœtal étaient prêts et l'infirmière a su les utiliser. L'équipe était compétente et coordonnée. La mère se portait bien, les battements du cœur du bébé était à 143, ce qui est normal. Huit minutes plus tard, l'intensité des contractions a augmenté, l'infirmière s'est donc lavé les mains, mis des gants propres, l'a examinée et a vu que son col était complètement dilaté. Le bébé était prêt à sortir. Elle est ensuite allée directement vérifier la suite de sa check-list. Elle a rassemblé tous les équipements et s'est assurée d'avoir tout ce dont elle avait besoin. Le masque à oxygène, la serviette stérile, l'équipement stérile dont on a besoin. Puis trois minutes plus tard, une poussée et le bébé était là.
(Applause)
(Applaudissements)
I was watching this delivery, and suddenly I realized that the mood in that room had changed. The nurse was looking at the community health worker who had come in with the woman because that baby did not seem to be alive. She was blue and floppy and not breathing. She would be one of that one-in-20. But the nurse kept going with her checkpoints. She dried that baby with a clean towel. And after a minute, when that didn't stimulate that baby, she ran to get the baby mask and the other one went to get the suction. She didn't have a mechanical suction because you could count on electricity, so she used a mouth suction, and within 20 seconds, she was clearing out that little girl's airways. And she got back a green, thick liquid, and within a minute of being able to do that and suctioning out over and over, that baby started to breathe.
Je regardais cet accouchement et j'ai réalisé aussitôt que l'atmosphère dans cette salle avait changé. L'infirmière regardait l'agent de santé communautaire qui était entré avec la femme car ce bébé semblait mort. Elle était bleue, flasque et ne respirait pas. Elle serait l'une de ces 1/20 enfants morts à la naissance. Mais l'infirmière a continué de parcourir sa check-list. Elle a séché ce bébé avec une serviette propre. Et au bout d'une minute alors que le bébé ne bougeait pas, elle a couru pour attraper le masque à oxygène et l'autre sage-femme a dégagé les voies respiratoires. Elle n'avait pas d'aspirateur à mucosités car cela dépend de l'électricité, elle a pris l'appareil buccal et en 20 secondes, elle avait libéré les voies respiratoires de cette petite fille. Et elle a sorti un liquide vert et épais et en l'espace d'une minute à faire ça, à aspirer encore et encore, le bébé a commencé à respirer.
(Applause)
(Applaudissements)
Another minute and that baby was crying. And five minutes after that, she was pink and warming on her mother's chest, and that mother reached out to grab that nurse's hand, and they could all breathe.
Une minute plus tard et le bébé pleurait. Et cinq minutes après ça, elle était rose et se réchauffait sur la poitrine de sa mère et cette mère a attrapé la main de l'infirmière et ils ont tous pu respirer.
I saw a team transformed because of coaching. And I saw at least one life saved because of it. We followed up with that mother a few months later. Mom and baby were doing great. The baby's name is Anshika. It means "beautiful." And she is what's possible when we really understand how people get better at what they do.
J'ai vu une équipe se transformer grâce au coaching. Et j'ai vu au moins une vie être sauvée grâce à ça. Nous avons surveillé cette mère quelques mois plus tard. La mère et l'enfant se portaient bien. La petite fille s'appelle Anshika. Ça signifie « magnifique ». Et elle représente ce qui est possible quand nous comprenons réellement la façon dont les gens s'améliorent dans ce qu'ils font.
Thank you.
Merci.
(Applause)
(Applaudissements)