A tourist is backpacking through the highlands of Scotland, and he stops at a pub to get a drink. And the only people in there is a bartender and an old man nursing a beer. And he orders a pint, and they sit in silence for a while. And suddenly the old man turns to him and goes, "You see this bar? I built this bar with my bare hands from the finest wood in the county. Gave it more love and care than my own child. But do they call me MacGregor the bar builder? No." Points out the window. "You see that stone wall out there? I built that stone wall with my bare hands. Found every stone, placed them just so through the rain and the cold. But do they call me MacGregor the stone wall builder? No." Points out the window. "You see that pier on the lake out there? I built that pier with my bare hands. Drove the pilings against the tide of the sand, plank by plank. But do they call me MacGregor the pier builder? No. But you fuck one goat ... "
Un touriste fait de la randonnée dans les hautes terres d'Ecosse, et il s'arrête dans un pub pour prendre un verre. Et les seules personnes présentes sont un barman et un vieil homme qui sirote une bière. Et il commande une pinte, et ils sont assis en silence pendant un certain temps. Et soudain, le vieil homme se tourne vers lui et dit, « Vous voyez ce bar ? J'ai construit ce bar de mes propres mains à partir du meilleur bois dans le comté. Je lui ai donné plus d'amour et de soin qu'à mon propre enfant. Mais est-ce qu'on m'appelle MacGregor le constructeur de bar ? Non. » Il pointe vers la fenêtre. « Vous voyez ce mur de pierre là-bas ? J'ai construit ce mur de pierre de mes propres mains. J'ai trouvé chaque pierre, les ai placées sous la pluie et dans le froid. Mais est-ce qu'on m'appelle MacGregor le bâtisseur de mur de pierre ? Non. » Il pointe le doigt vers la fenêtre. « Vous voyez cette jetée sur le lac là-bas ? J'ai construit ce quai de mes propres mains. J'ai enfoncé les pieux contre la marée du sable, planche par planche. Mais est-ce qu'on m'appelle MacGregor le constructeur de quai ? Non. Mais tu te tapes une chèvre ... »
(Laughter)
(Rires)
Storytelling -- (Laughter) is joke telling. It's knowing your punchline, your ending, knowing that everything you're saying, from the first sentence to the last, is leading to a singular goal, and ideally confirming some truth that deepens our understandings of who we are as human beings. We all love stories. We're born for them. Stories affirm who we are. We all want affirmations that our lives have meaning. And nothing does a greater affirmation than when we connect through stories. It can cross the barriers of time, past, present and future, and allow us to experience the similarities between ourselves and through others, real and imagined.
Raconter des histoires. (Rires) c'est raconter des blagues. C'est connaitre la chute de votre histoire, votre fin, sachant que tout ce que vous dites, de la première phrase à la dernière, conduit à un objectif unique, et, idéalement, qui confirme une vérité qui approfondit notre compréhension de qui nous sommes en tant qu'êtres humains. Nous adorons tous les histoires. C'est pour elles que nous sommes nés. Les histoires affirment qui nous sommes. Nous voulons tous qu'on nous affirme que nos vies ont un sens. Et il n'y a pas de meilleure confirmation que lorsque nous nous connectons à travers des histoires. Elles peuvent traverser les barrières du temps, passé, présent et futur, et nous permettent de découvrir les similitudes entre nous et par les autres, réels et imaginaires.
The children's television host Mr. Rogers always carried in his wallet a quote from a social worker that said, "Frankly, there isn't anyone you couldn't learn to love once you've heard their story." And the way I like to interpret that is probably the greatest story commandment, which is "Make me care" -- please, emotionally, intellectually, aesthetically, just make me care. We all know what it's like to not care. You've gone through hundreds of TV channels, just switching channel after channel, and then suddenly you actually stop on one. It's already halfway over, but something's caught you and you're drawn in and you care. That's not by chance, that's by design.
L'animateur d'émissions de télévision pour enfants, M. Rogers avait toujours dans son portefeuille une citation d'un travailleur social qui disait, « Franchement, il n'y a personne que vous pourriez apprendre à aimer une fois que vous avez entendu leur histoire. » Et la façon dont je tiens à interpréter cela est probablement le plus grand commandement des histoires, qui est « Intéressez-moi » - s'il vous plaît, émotionnellement, intellectuellement, esthétiquement, intéressez-moi, c'est tout. Nous savons tous ce que c'est que de ne pas être intéressé. Vous avez visionné des centaines de chaînes de télévision, en zappant de chaîne en chaîne, et puis tout à coup vous vous arrêter sur une d'entre elles. On en est déjà à la moitié, mais quelque chose vous a accroché et vous êtes attiré et vous vous intéressez. Ce n'est pas par hasard, c'est voulu.
So it got me thinking, what if I told you my history was story, how I was born for it, how I learned along the way this subject matter? And to make it more interesting, we'll start from the ending and we'll go to the beginning. And so if I were going to give you the ending of this story, it would go something like this: And that's what ultimately led me to speaking to you here at TED about story.
Donc, ça m'a fait penser, si je vous racontais que mon histoire était une histoire, comment je suis né pour cela, comment j'ai appris ce sujet en chemin ? Et pour la rendre plus intéressante, nous allons commencer à partir de la fin et nous remonterons au début. Et si je devais vous donner la fin de cette histoire, ce serait quelque chose comme ça : Et c'est ce qui m'a finalement conduit à vous parler ici, à TED, des histoires.
And the most current story lesson that I've had was completing the film I've just done this year in 2012. The film is "John Carter." It's based on a book called "The Princess of Mars," which was written by Edgar Rice Burroughs. And Edgar Rice Burroughs actually put himself as a character inside this movie, and as the narrator. And he's summoned by his rich uncle, John Carter, to his mansion with a telegram saying, "See me at once." But once he gets there, he's found out that his uncle has mysteriously passed away and been entombed in a mausoleum on the property.
Et la leçon la plus récente sur les histoires que j'ai eu a été l'achèvement du film que je viens de faire cette année en 2012. Le film est "John Carter." Il est basé sur un livre intitulé "La Princesse de Mars," écrit par Edgar Rice Burroughs. Et Edgar Rice Burroughs se met lui-même en scène en tant que personnage dans ce film, et en tant que narrateur. Et il est convoqué par son riche oncle, John Carter, dans son manoir par un télégramme qui dit : « Viens me voir tout de suite. » Mais une fois sur place, il a découvert que son oncle est mort mystérieusement et a été enseveli dans un mausolée sur la propriété.
(Video) Butler: You won't find a keyhole. Thing only opens from the inside. He insisted, no embalming, no open coffin, no funeral. You don't acquire the kind of wealth your uncle commanded by being like the rest of us, huh? Come, let's go inside.
(Vidéo) Majordome : Vous ne trouverez pas un trou de serrure. Ça ne s'ouvre que de l'intérieur. Il a insisté, pas d'embaumement, pas de cercueil ouvert, pas de funérailles. On n'amasse pas une richesse comme celle de votre oncle en étant comme tout le monde, hein? Allons, allons à l'intérieur.
AS: What this scene is doing, and it did in the book, is it's fundamentally making a promise. It's making a promise to you that this story will lead somewhere that's worth your time. And that's what all good stories should do at the beginning, is they should give you a promise. You could do it an infinite amount of ways. Sometimes it's as simple as "Once upon a time ... " These Carter books always had Edgar Rice Burroughs as a narrator in it. And I always thought it was such a fantastic device. It's like a guy inviting you around the campfire, or somebody in a bar saying, "Here, let me tell you a story. It didn't happen to me, it happened to somebody else, but it's going to be worth your time." A well told promise is like a pebble being pulled back in a slingshot and propels you forward through the story to the end.
AS : Ce que cette scène fait, et c'était la même chose dans le livre c'est en gros une promesse. Elle vous fait une promesse que cette histoire va mener quelque part qui vaut la peine d'y consacrer votre temps. Et c'est ce que toutes les bonnes histoires devraient faire au début, vous faire une promesse. Vous pourriez le faire d'un nombre infini de manières. Parfois, c'est aussi simple que « Il était une fois ... » Ces livres de Carter avaient toujours Edgar Rice Burroughs en tant que narrateur. Et j'ai toujours pensé que c'était un dispositif fantastique. C'est comme si un gars vous invite autour d'un feu de camp, ou quelqu'un dans un bar qui dit : « Laissez-moi vous raconter une histoire. Ça ne m'est pas arrivé à moi, c'est arrivé à quelqu'un d'autre, mais ça va vous plaire. » Une promesse bien dite est comme un caillou qu'on tire vers l'arrière dans une fronde et qui vous propulse vers l'avant à travers l'histoire jusqu'à la fin.
In 2008, I pushed all the theories that I had on story at the time to the limits of my understanding on this project.
En 2008, j'ai poussé toutes les théories que j'avais sur les histoires à l'époque aux limites de ma compréhension sur ce projet.
(Video) (Mechanical Sounds) ♫ And that is all ♫ ♫ that love's about ♫ ♫ And we'll recall ♫ ♫ when time runs out ♫ ♫ That it only ♫ (Laughter)
(Vidéo) (bruits mécaniques) ♫ Et c'est tout ce qu'est ♫ ♫ l'amour ♫ ♫ Et nous nous rappellerons ♫ ♫ quand le temps vient à manquer ♫ ♫ qu'il ne ♫ (Rires)
AS: Storytelling without dialogue. It's the purest form of cinematic storytelling. It's the most inclusive approach you can take. It confirmed something I really had a hunch on, is that the audience actually wants to work for their meal. They just don't want to know that they're doing that. That's your job as a storyteller, is to hide the fact that you're making them work for their meal. We're born problem solvers. We're compelled to deduce and to deduct, because that's what we do in real life. It's this well-organized absence of information that draws us in. There's a reason that we're all attracted to an infant or a puppy. It's not just that they're damn cute; it's because they can't completely express what they're thinking and what their intentions are. And it's like a magnet. We can't stop ourselves from wanting to complete the sentence and fill it in.
AS : Raconter des histoires sans dialogue. C'est la forme la plus pure de narration cinématographique. C'est l'approche la plus inclusive que vous pouvez prendre. Ça a confirmé une chose que je sentais vraiment, que le public veut réellement travailler pour avoir son repas. Il ne veut pas savoir que c'est ce qu'ils font. C'est votre travail en tant que conteur, de cacher le fait que vous le faite travailler pour son repas. Nous sommes nés pour résoudre des problèmes. Nous sommes obligés de déduire et de déduire, parce que c'est ce que nous faisons dans la vie réelle. C'est cette absence bien organisée de l'information qui nous attire. Il y a une raison qui fait que nous sommes tous attirés par un enfant ou un chiot. Ce n'est pas seulement qu'ils sont sacrément mignons ; c'est parce qu'ils ne peuvent pas exprimer complètement ce qu'ils pensent et quelles sont leurs intentions. Et c'est comme un aimant. Nous ne pouvons pas nous arrêter de vouloir compléter la phrase et remplir les blancs.
I first started really understanding this storytelling device when I was writing with Bob Peterson on "Finding Nemo." And we would call this the unifying theory of two plus two. Make the audience put things together. Don't give them four, give them two plus two. The elements you provide and the order you place them in is crucial to whether you succeed or fail at engaging the audience. Editors and screenwriters have known this all along. It's the invisible application that holds our attention to story. I don't mean to make it sound like this is an actual exact science, it's not. That's what's so special about stories, they're not a widget, they aren't exact. Stories are inevitable, if they're good, but they're not predictable.
J'ai d'abord commencé à vraiment comprendre ce ressort des contes quand j'ai écrit avec Bob Peterson sur « Le Monde de Nemo. » Et on pourrait appeler cela la théorie unificatrice de deux plus deux. Faire assembler les choses par le public. Ne leur donnez pas quatre, donnez-leur deux plus deux. Les éléments que vous fournissez et l'ordre dans lequel vous les placez est crucial pour savoir si vous réussirez ou échouerez à impliquer le public. Les éditeurs et les scénaristes savent ça depuis toujours. C'est l'application invisible qui retient notre attention à l'histoire. Je ne veux pas donner l'impression que c’est une science exacte réelle, ce n'est pas le cas. C'est ce qui est si spécial avec les histoires, elles ne sont pas un gadget, elles ne sont pas exactes. Les histoires sont inévitables, si elles sont bonnes, mais elles ne sont pas prévisibles.
I took a seminar in this year with an acting teacher named Judith Weston. And I learned a key insight to character. She believed that all well-drawn characters have a spine. And the idea is that the character has an inner motor, a dominant, unconscious goal that they're striving for, an itch that they can't scratch. She gave a wonderful example of Michael Corleone, Al Pacino's character in "The Godfather," and that probably his spine was to please his father. And it's something that always drove all his choices. Even after his father died, he was still trying to scratch that itch. I took to this like a duck to water. Wall-E's was to find the beauty. Marlin's, the father in "Finding Nemo," was to prevent harm. And Woody's was to do what was best for his child. And these spines don't always drive you to make the best choices. Sometimes you can make some horrible choices with them.
J'ai suivi un séminaire cette année avec un professeur de théâtre nommée Judith Weston. Et j'ai appris une leçon importante concernant les personnages. Elle croyait que tous les personnages bien dessinés ont du caractère. Et l'idée est que le personnage a un moteur interne, une objectif dominant et inconscient qu'il s'efforce d'atteindre, une envie qu'il n’arrive pas à satisfaire. Elle a donné un merveilleux exemple de Michael Corleone, le personnage d'Al Pacino dans « Le Parrain », et que probablement ce qui le motivait était de plaire à son père. Et c'est ce qui a toujours conduit tous ses choix. Même après la mort de son père, il essayait toujours de satisfaire son envie. Je m'y suis mis comme si j'avais fait ça toute ma vie. Wall-E devait trouver la beauté. Marlin, le père dans « Le Monde de Nemo », devait protéger. Et Woody devait faire ce qui était le mieux pour son enfant. Et ces agitations ne vous amènent pas toujours à faire les meilleurs choix. Parfois, vous pouvez faire des choix horribles à cause d'elles.
I'm really blessed to be a parent, and watching my children grow, I really firmly believe that you're born with a temperament and you're wired a certain way, and you don't have any say about it, and there's no changing it. All you can do is learn to recognize it and own it. And some of us are born with temperaments that are positive, some are negative. But a major threshold is passed when you mature enough to acknowledge what drives you and to take the wheel and steer it. As parents, you're always learning who your children are. They're learning who they are. And you're still learning who you are. So we're all learning all the time. And that's why change is fundamental in story. If things go static, stories die, because life is never static.
Je suis vraiment béni d'être parent, et en regardant mes enfants grandir, je suis vraiment convaincu qu'on nait avec un tempérament et qu'on est programmé d'une certaine manière, et qu’on n’a pas son mot à dire à ce sujet, et qu'on ne peut rien y changer. Tout ce qu'on peut faire est d'apprendre à le reconnaître et le faire sien. Et certains d'entre nous naissent avec des tempéraments qui sont positifs, certains sont négatifs. Mais un seuil majeur est passé lorsque vous devenez assez mûr pour reconnaître ce qui vous motive et pour prendre le volant et le diriger. En tant que parents, vous êtes toujours en train d'apprendre qui sont vos enfants. Ils apprennent qui ils sont. Donc, nous apprenons tous le temps. Donc, nous sommes apprenons tous le temps. Et c'est pourquoi le changement est fondamental dans l'histoire. Si les choses restent statiques, les histoires meurent, parce que la vie n'est jamais statique.
In 1998, I had finished writing "Toy Story" and "A Bug's Life" and I was completely hooked on screenwriting. So I wanted to become much better at it and learn anything I could. So I researched everything I possibly could. And I finally came across this fantastic quote by a British playwright, William Archer: "Drama is anticipation mingled with uncertainty." It's an incredibly insightful definition.
En 1998, j'avais fini d'écrire « Toy Story » et « 1001 pattes » et j'ai été complètement accro à l'écriture de scénarios. Alors, j'ai fait des recherches sur tout ce que je pouvais. Alors, j'ai fait des recherches tout ce que je pouvais. Et je suis finalement tombé sur cette citation fantastique d'un dramaturge britannique, William Archer: « Le théâtre est l'anticipation mêlée à l'incertitude. » Il s'agit d'une définition incroyablement perspicace.
When you're telling a story, have you constructed anticipation? In the short-term, have you made me want to know what will happen next? But more importantly, have you made me want to know how it will all conclude in the long-term? Have you constructed honest conflicts with truth that creates doubt in what the outcome might be? An example would be in "Finding Nemo," in the short tension, you were always worried, would Dory's short-term memory make her forget whatever she was being told by Marlin. But under that was this global tension of will we ever find Nemo in this huge, vast ocean?
Lorsque vous racontez une histoire, avez-vous construit l'anticipation? Dans le court terme, avez-vous fait que je veuille savoir ce qui se passera ensuite ? Mais plus important encore, m'avez-vous donné envie de savoir comment tout cela va se conclure dans le long terme ? Avez-vous construit les conflits honnêtes avec une vérité qui crée le doute quant au résultat final ? Un exemple serait dans « Le Monde de Nemo », dans le suspens à court terme, on était toujours inquiet, la mémoire à court terme de Dory lui ferait-elle oublier tout ce que Martin lui a raconté. Mais en dessous, il y avait un suspens général : pourrons-nous jamais trouver Nemo dans cet immense et vaste océan ?
In our earliest days at Pixar, before we truly understood the invisible workings of story, we were simply a group of guys just going on our gut, going on our instincts. And it's interesting to see how that led us places that were actually pretty good. You've got to remember that in this time of year, 1993, what was considered a successful animated picture was "The Little Mermaid," "Beauty and the Beast," "Aladdin," "Lion King." So when we pitched "Toy Story" to Tom Hanks for the first time, he walked in and he said, "You don't want me to sing, do you?" And I thought that epitomized perfectly what everybody thought animation had to be at the time. But we really wanted to prove that you could tell stories completely different in animation.
Les premiers jours chez Pixar, avant d'avoir vraiment compris les rouages invisibles de l'histoire, nous étions tout simplement un groupe de gars avançant à l'instinct. Et c'est intéressant de voir comment cela nous a conduits dans des endroits qui étaient en fait assez bons. Vous devez vous rappeler que, à cette période, 1993, ce qui était considéré comme un dessin animé réussi c'était « La Petite Sirène », « La Belle et la Bête », « Aladdin », « Le Roi Lion ». Alors, quand nous avons présenté « Toy Story » à Tom Hanks pour la première fois, il est entré et il a dit, « Vous ne voulez pas que je chante, pas vrai ? » Et j'ai pensé que ça incarnait parfaitement ce que tout le monde pensait que devait être l'animation. Mais nous voulions vraiment prouver qu'on pouvait raconter des histoires complètement différentes dans l'animation.
We didn't have any influence then, so we had a little secret list of rules that we kept to ourselves. And they were: No songs, no "I want" moment, no happy village, no love story. And the irony is that, in the first year, our story was not working at all and Disney was panicking. So they privately got advice from a famous lyricist, who I won't name, and he faxed them some suggestions. And we got a hold of that fax. And the fax said, there should be songs, there should be an "I want" song, there should be a happy village song, there should be a love story and there should be a villain. And thank goodness we were just too young, rebellious and contrarian at the time. That just gave us more determination to prove that you could build a better story. And a year after that, we did conquer it. And it just went to prove that storytelling has guidelines, not hard, fast rules.
Nous n'avions alors aucune influence, alors nous avions une petite liste secrète de règles que nous gardions pour nous. Et c'était : Pas de chansons, pas de moment « je veux » , pas de village heureux, pas d'histoire d'amour. Et l'ironie est que, la première année, notre histoire ne fonctionnait pas du tout et Disney s'affolait. Alors, ils ont pris des conseils en secret auprès d'un célèbre parolier, que je ne nommerai pas, et il leur faxé quelques suggestions. Et nous avons mis la main sur ce fax. Et le fax disait, il devrait y avoir des chansons, il devrait y avoir une chanson qui dit « je veux », il devrait y avoir une chanson d'un village heureux, il devrait y avoir une histoire d'amour et il devrait y avoir un méchant. Et Dieu merci, nous étions tout simplement trop jeunes, rebelles et anticonformistes à l'époque. Cela nous a donné plus de détermination à prouver qu'on pouvait fabriquer une meilleure histoire. Et un an après, nous l'avons conquise. Et ça prouvait tout simplement que la narration a des lignes directrices, pas des règles rigides.
Another fundamental thing we learned was about liking your main character. And we had naively thought, well Woody in "Toy Story" has to become selfless at the end, so you've got to start from someplace. So let's make him selfish. And this is what you get.
Une autre chose fondamentale que nous avons apprise c'était qu'on doit aimer son personnage principal. Et nous avions cru naïvement, et bien Woody dans « Toy Story » doit devenir désintéressé, à la fin, alors il faut bien commencer quelque part. Donc, nous allons le faire égoïste. Et voilà ce que vous obtenez.
(Voice Over) Woody: What do you think you're doing? Off the bed. Hey, off the bed! Mr. Potato Head: You going to make us, Woody? Woody: No, he is. Slinky? Slink ... Slinky! Get up here and do your job. Are you deaf? I said, take care of them. Slinky: I'm sorry, Woody, but I have to agree with them. I don't think what you did was right. Woody: What? Am I hearing correctly? You don't think I was right? Who said your job was to think, Spring Wiener?
(Voix off) Woody : Vous faites quoi, là ? Descendez du lit. Hey, descendez du lit ! M. Patate : Tu vas nous y obliger, Woody ? Woody : Non, c'est lui qui va le faire. ZigZag ? Zig ... ZigZag ! Lève-toi et fais ton travail. Tu es sourd ? J'ai dit, occupe-toi d'eux. ZigZag : Je suis désolé, Woody, mais je suis d'accord avec eux. Je ne pense pas que ce que tu as fait est bien. Woody : Quoi ? J'entends bien ? Tu ne penses pas que j'avais raison ? Qui a dit que ton travail était de penser, saucisse à ressort ?
AS: So how do you make a selfish character likable? We realized, you can make him kind, generous, funny, considerate, as long as one condition is met for him, is that he stays the top toy. And that's what it really is, is that we all live life conditionally. We're all willing to play by the rules and follow things along, as long as certain conditions are met. After that, all bets are off. And before I'd even decided to make storytelling my career, I can now see key things that happened in my youth that really sort of opened my eyes to certain things about story.
AS: Alors, comment faire aimer un personnage égoïste ? Nous avons réalisé, qu'on peut le rendre gentil, généreux, drôle, attentionné, tant qu'une condition est remplie en ce qui le concerne et c'est qu'il reste le jouet principal. Et c'est de ça qu'il s'agit vraiment, nous vivons tous la vie de façon conditionnelle. Nous sommes tous prêts à suivre les règles, du moment que certaines conditions sont remplies. Après cela, tous les paris sont ouverts. Et avant même que j'aie décidé de faire de la narration ma carrière, je peux maintenant voir les choses principales qui se sont produites dans ma jeunesse, qui m'ont vraiment ouvert les yeux à certaines choses au sujet des histoires.
In 1986, I truly understood the notion of story having a theme. And that was the year that they restored and re-released "Lawrence of Arabia." And I saw that thing seven times in one month. I couldn't get enough of it. I could just tell there was a grand design under it -- in every shot, every scene, every line. Yet, on the surface it just seemed to be depicting his historical lineage of what went on. Yet, there was something more being said. What exactly was it? And it wasn't until, on one of my later viewings, that the veil was lifted and it was in a scene where he's walked across the Sinai Desert and he's reached the Suez Canal, and I suddenly got it.
En 1986, j'ai vraiment compris la notion du thème indispensable à une histoire. Et c'était l'année où ils ont restauré et republié « Lawrence d'Arabie. » Et je l'ai vu sept fois en un mois. Je ne m'en lassais pas. Je pouvais tout simplement dire qu'il y avait une conception géniale en dessous, à chaque prise, chaque scène, chaque ligne. Pourtant, sur la surface, ça semblait seulement dépeindre la chronologie de ce qui s'était passé. Pourtant, ça disait quelque chose de plus. Qu'est-ce que c'était exactement ? Et ce n'est qu'en le revoyant bien plus tard, que le voile a été levé et c'était dans une scène où il a traversé le désert du Sinaï et il a atteint le canal de Suez, et soudain j'ai compris.
(Video) Boy: Hey! Hey! Hey! Hey! Cyclist: Who are you? Who are you?
(Vidéo) Garçon : Hé ! Hé ! Hé ! Hé ! Cycliste : Qui êtes-vous? Qui êtes-vous ?
AS: That was the theme: Who are you? Here were all these seemingly disparate events and dialogues that just were chronologically telling the history of him, but underneath it was a constant, a guideline, a road map. Everything Lawrence did in that movie was an attempt for him to figure out where his place was in the world. A strong theme is always running through a well-told story.
AS : C'était le thème : Qui êtes-vous? Il y avait là tous ces évènements et ces dialogues disparates en apparence qui racontaient simplement son histoire de façon chronologique, mais en dessous il y avait une constante, une ligne directrice, une feuille de route. Tout ce que Lawrence faisait dans ce film était une tentative de comprendre où sa place était dans le monde. Un thème fort est toujours en cours tout au long d'une histoire bien racontée.
When I was five, I was introduced to possibly the most major ingredient that I feel a story should have, but is rarely invoked. And this is what my mother took me to when I was five.
Quand j'avais cinq ans, j'ai découvert l'ingrédient potentiellement le plus important que selon moi une histoire doit avoir, mais qui est rarement invoqué. Et voilà ce que ma mère m'a emmené voir quand j'avais cinq ans.
(Video) Thumper: Come on. It's all right. Look. The water's stiff. Bambi: Yippee! Thumper: Some fun, huh, Bambi? Come on. Get up. Like this. Ha ha. No, no, no.
(Vidéo) Panpan : Viens. Tout va bien. Regarde. L'eau est solide. Bambi : Youpi! Panpan : c'est marrant, hein, Bambi? Viens. Lève-toi. Comme ça. Ha ha. Non, non, non.
AS: I walked out of there wide-eyed with wonder. And that's what I think the magic ingredient is, the secret sauce, is can you invoke wonder. Wonder is honest, it's completely innocent. It can't be artificially evoked. For me, there's no greater ability than the gift of another human being giving you that feeling -- to hold them still just for a brief moment in their day and have them surrender to wonder. When it's tapped, the affirmation of being alive, it reaches you almost to a cellular level. And when an artist does that to another artist, it's like you're compelled to pass it on. It's like a dormant command that suddenly is activated in you, like a call to Devil's Tower. Do unto others what's been done to you. The best stories infuse wonder.
AS : Je suis sorti de là les yeux écarquillés d'émerveillement. Et voilà ce que je pense être l'ingrédient magique, la sauce secrète, c'est pouvez-vous invoquez l'émerveillement. L'émerveillement est honnête, il est tout à fait innocent. Il ne peut pas être évoqué artificiellement. Pour moi, il n'y a pas de plus grande capacité que le don d'un autre être humain qui vous donne ce sentiment - les faire tenir tranquille pour un bref moment dans leur journée et les faire abandonner à l'émerveillement. Quand elle est exploitée, l'affirmation que vous êtes en vie, elle vous arrive presque à un niveau cellulaire. Et quand un artiste fait ça pour un autre artiste, c'est comme si vous étiez obligé de le transmettre. C'est comme une commande en sommeil qui est soudainement activée en vous, comme un appel à la Tour du Diable. Fais aux autres ce qu'on t'a fait. Les meilleures histoires infusent l'émerveillement.
When I was four years old, I have a vivid memory of finding two pinpoint scars on my ankle and asking my dad what they were. And he said I had a matching pair like that on my head, but I couldn't see them because of my hair. And he explained that when I was born, I was born premature, that I came out much too early, and I wasn't fully baked; I was very, very sick. And when the doctor took a look at this yellow kid with black teeth, he looked straight at my mom and said, "He's not going to live." And I was in the hospital for months. And many blood transfusions later, I lived, and that made me special.
Lorsque j'avais quatre ans, j'ai un souvenir vivace d'avoir trouvé deux cicatrices punctiformes sur ma cheville et d'avoir demandé à mon père ce qu'elles étaient. Et il m'a dit que j''en avais deux autres pareilles sur ma tête, mais je ne pouvais pas les voir à cause de mes cheveux. Et il a expliqué que quand je suis né, je suis né prématuré, que je suis sorti beaucoup trop tôt, je n’étais pas tout à fait prêt ; j'ai été très, très malade. Et quand le médecin a jeté un coup d'œil à ce gamin jaune avec les dents noires, il a regardé ma mère droit dans les yeux et lui dit: « Il ne va pas de vivre. » Et j'étais à l'hôpital pendant des mois. Et bien des transfusions sanguines plus tard, j'ai vécu, et ça m'a rendu spécial.
I don't know if I really believe that. I don't know if my parents really believe that, but I didn't want to prove them wrong. Whatever I ended up being good at, I would strive to be worthy of the second chance I was given.
Je ne sais pas si je le crois vraiment. Je ne sais pas si mes parents le croient vraiment, mais je ne voulais pas prouver qu'ils ont tort. Quand je finirais par être bon à quelque chose, quoi que ce soit, je m'efforcerais d'être digne de la deuxième chance qu'on m'a donnée.
(Video) (Crying) Marlin: There, there, there. It's okay, daddy's here. Daddy's got you. I promise, I will never let anything happen to you, Nemo.
(Vidéo) (Pleurs) Marlin : Là, là, là. Tout va bien, papa est là. Papa te tient. Je te promets, je ne laisserai jamais rien t'arriver, Nemo.
AS: And that's the first story lesson I ever learned. Use what you know. Draw from it. It doesn't always mean plot or fact. It means capturing a truth from your experiencing it, expressing values you personally feel deep down in your core. And that's what ultimately led me to speaking to you here at TEDTalk today.
AS : Et c'est la première leçon d'histoires que j'ai jamais apprise. Utilisez ce que vous savez. Puisez dedans. Ça ne signifie pas toujours un scenario ou un fait. Cela signifie s'emparer d'une vérité en la vivant, en exprimant les valeurs que vous ressentez personnellement au plus profond de vous-mêmes. Et c'est ce qui m'a finalement conduit à vous parler ici à TED aujourd'hui.
Thank you.
Merci.
(Applause)
(Applaudissements)