Radical openness is still a distant future in the field of school education. We have such a hard time figuring out that learning is not a place but an activity.
L'ouverture radicale reste un avenir lointain dans le domaine de l'éducation. Nous avons tellement de mal à comprendre que l'enseignement n'est pas un endroit mais une activité.
But I want to tell you the story of PISA, OECD's test to measure the knowledge and skills of 15-year-olds around the world, and it's really a story of how international comparisons have globalized the field of education that we usually treat as an affair of domestic policy.
Je veux vous raconter l'histoire de PISA, le test de l'OCDE qui mesure les connaissances et compétences des jeunes de 15 ans de par le monde, Il s'agit de la manière dont les comparaisons entre les pays ont fait de l'éducation un domaine mondialisé, alors qu'on la prend d'habitude pour une affaire de politique intérieure.
Look at how the world looked in the 1960s, in terms of the proportion of people who had completed high school. You can see the United States ahead of everyone else, and much of the economic success of the United States draws on its long-standing advantage as the first mover in education. But in the 1970s, some countries caught up. In the 1980s, the global expansion of the talent pool continued. And the world didn't stop in the 1990s. So in the '60s, the U.S. was first. In the '90s, it was 13th, and not because standards had fallen, but because they had risen so much faster elsewhere.
Examinons l'état des choses dans les années 60, en termes du nombre de personnes ayant terminé leurs études secondaires. Vous voyez les Etats-Unis en première position, et une bonne partie du succès économique des Etats-Unis provient de son avantage de longue date en étant le premier à agir dans le domaine de l'éducation. Mais dans les années 70, certains pays se sont rattrapés. Dans les années 80, la réserve des talents a continué à s'accroître partout dans le monde. Un processus qui a continué au delà des années 90. Dans les années 60, les Etats-Unis étaient donc chefs de file. Dans les années 90, ils étaient en 13e position, non parce que les normes s'étaient détériorées, mais parce qu'elles s'étaient améliorées tellement vite ailleurs.
Korea shows you what's possible in education. Two generations ago, Korea had the standard of living of Afghanistan today, and was one of the lowest education performers. Today, every young Korean finishes high school.
La Corée démontre les possibilités en matière d'éducation. Il y a deux générations, la Corée avait un niveau de vie similaire à celui de l'Afghanistan d'aujourd'hui, et était parmi les sous-performants en matière d'éducation. Aujourd'hui, tous les jeunes Coréens terminent leurs études secondaires.
So this tells us that, in a global economy, it is no longer national improvement that's the benchmark for success, but the best performing education systems internationally. The trouble is that measuring how much time people spend in school or what degree they have got is not always a good way of seeing what they can actually do. Look at the toxic mix of unemployed graduates on our streets, while employers say they cannot find the people with the skills they need. And that tells you that better degrees don't automatically translate into better skills and better jobs and better lives.
La référence du succès dans une économie mondiale n'est donc plus l'amélioration au niveau national, mais plutôt les systèmes d'éducation les plus performants au niveau international. Le problème est que le temps passé à l'école ou le diplôme obtenu ne permettent pas de mieux jauger les capacités réelles des personnes. Regardez le nombre énorme de diplômés sans emploi alors que les employeurs se plaignent de ne pouvoir trouver les compétences nécessaires. Un meilleur diplôme n'est donc pas une garantie de compétences, d'emplois et de vies meilleures.
So with PISA, we try to change this by measuring the knowledge and skills of people directly. And we took a very special angle to this. We were less interested in whether students can simply reproduce what they have learned in school, but we wanted to test whether they can extrapolate from what they know and apply their knowledge in novel situations. Now, some people have criticized us for this. They say, you know, such a way of measuring outcomes is terribly unfair to people, because we test students with problems they haven't seen before. But if you take that logic, you know, you should consider life unfair, because the test of truth in life is not whether we can remember what we learned in school, but whether we are prepared for change, whether we are prepared for jobs that haven't been created, to use technologies that haven't been invented, to solve problems we just can't anticipate today.
Nous essayons de changer cela avec PISA en mesurant directement les connaissances et les compétences des personnes. Nous avons suivi une démarche bien particulière. Notre priorité n'était pas de voir la capacité des élèves à reproduire les choses apprises à l'école mais de voir s'ils pouvaient extrapoler à partir de leur apprentissage et appliquer leurs connaissances de manière inédite. Il est vrai que nous avons été critiqués par des gens qui disent que cette manière de mesurer les résultats est très injuste, car nous testons les élèves sur des problèmes qu'ils n'avaient jamais rencontré. Mais si vous suivez cette logique, vous diriez que la vie-même est injuste car le test de vérité dans la vie n'est pas de pouvoir se rappeler des choses apprises à l'école mais de juger notre capacité à changer, notre préparation pour des emplois non encore créés, pour des technologies non encore inventées, pour des problèmes impossibles à anticiper aujourd'hui.
And once hotly contested, our way of measuring outcomes has actually quickly become the standard. In our latest assessment in 2009, we measured 74 school systems that together cover 87 percent of the economy. This chart shows you the performance of countries. In red, sort of below OECD average. Yellow is so-so, and in green are the countries doing really well. You can see Shanghai, Korea, Singapore in Asia; Finland in Europe; Canada in North America doing really well. You can also see that there is a gap of almost three and a half school years between 15-year-olds in Shanghai and 15-year-olds in Chile, and the gap grows to seven school years when you include the countries with really poor performance. There's a world of difference in the way in which young people are prepared for today's economy.
Et après avoir été vivement critiquée, notre méthode de mesurer les résultats est vite devenue la norme. Dans notre dernière évaluation de 2009, nous avons évalué 74 systèmes d'écoles qui couvraient ensemble 87 % de l'économie. Ce graphique présente la performance des pays. En rouge, ceux en-dessous de la moyenne de l'OCDE. En jaune les passables et en vert les meilleurs. Vous y voyez Shanghai, la Corée et Singapour en Asie; la Finlande en Europe; le Canada s'en sort vraiment bien en Amérique du Nord. Vous voyez aussi un écart d'environ trois ans et demi de scolarisation entre les élèves de 15 ans à Shangai et leurs homologues au Chili et l'écart s'étend à sept années de scolarisation quand on inclut les pays à faibles performances Il y a des différences énormes entre les manières dont les jeunes sont préparés pour l'économie d'aujourd'hui.
But I want to introduce a second important dimension into this picture. Educators like to talk about equity. With PISA, we wanted to measure how they actually deliver equity, in terms of ensuring that people from different social backgrounds have equal chances. And we see that in some countries, the impact of social background on learning outcomes is very, very strong. Opportunities are unequally distributed. A lot of potential of young children is wasted. We see in other countries that it matters much less into which social context you're born. We all want to be there, in the upper right quadrant, where performance is strong and learning opportunities are equally distributed. Nobody, and no country, can afford to be there, where performance is poor and there are large social disparities. And then we can debate, you know, is it better to be there, where performance is strong at the price of large disparities? Or do we want to focus on equity and accept mediocrity? But actually, if you look at how countries come out on this picture, you see there are a lot of countries that actually are combining excellence with equity. In fact, one of the most important lessons from this comparison is that you don't have to compromise equity to achieve excellence. These countries have moved on from providing excellence for just some to providing excellence for all, a very important lesson. And that also challenges the paradigms of many school systems that believe they are mainly there to sort people. And ever since those results came out, policymakers, educators, researchers from around the world have tried to figure out what's behind the success of those systems.
J'aimerais présenter un autre aspect important de ce tableau. Les éducateurs adorent parler de l'égalité. Avec PISA, on a voulu tester leur manière d'offrir cette égalité, comment ils garantissent des chances égales aux personnes issues de milieux sociaux différents . On voit que dans certains pays, le milieu social a une influence énorme sur les résultats scolaires. La distribution des opportunités est inéquitable. Une bonne partie du potentiel des enfants est perdue. Dans d'autres pays, on voit que le milieu social a beaucoup moins d'impact. On veut tous être dans le quadrant supérieur droit, où les performances sont remarquables et les opportunités d'apprentissage sont égales. Personne et aucun pays ne veut se retrouver là où les performances sont faibles et où les disparités sociales sont grandes. Et puis, on pourrait débattre de s'il est mieux d'être là où les performances sont remarquables au détriment de grandes disparités ? Ou est-ce qu'on veut viser l'égalité et accepter la médiocrité ? Mais si on regarde la situation des pays dans ce contexte, on voit qu'en fait bon nombre de pays combinent l'excellence à l'égalité. En effet, la meilleure leçon tirée de cette comparaison est qu'il n'est pas nécessaire de sacrifier l'égalité pour arriver à l'excellence. Ces pays n'offrent plus l'excellence à quelques uns, mais à tous, une leçon très importante, en effet. Ceci remet en question plusieurs modèles de systèmes scolaires qui se croient là pour trier les élèves. Depuis l'annonce de ces résultats, les décideurs, éducateurs et chercheurs de par le monde ont tenté de comprendre l'origine du succès de ces systèmes.
But let's step back for a moment and focus on the countries that actually started PISA, and I'm giving them a colored bubble now. And I'm making the size of the bubble proportional to the amount of money that countries spent on students. If money would tell you everything about the quality of learning outcomes, you would find all the large bubbles at the top, no? But that's not what you see. Spending per student only explains about, well, less than 20 percent of the performance variation among countries, and Luxembourg, for example, the most expensive system, doesn't do particularly well. What you see is that two countries with similar spending achieve very different results. You also see -- and I think that's one of the most encouraging findings -- that we no longer live in a world that is neatly divided between rich and well-educated countries, and poor and badly-educated ones, a very, very important lesson.
Mais, prenons un peu de recul et étudions les pays qui ont marqué le début de PISA, je les désigne maintenant par une bulle colorée. Et je fais en sorte que la taille de la bulle soit proportionnelle au montant que les pays dépensent pour les élèves. Si l'argent est l'indicateur principal de la qualité des résultats d'apprentissage, vous trouveriez toutes les grosses bulles en haut, n'est-ce-pas ? Mais ce n'est pas ce que vous voyez là. Les dépenses par élève n'expliquent que moins de 20 % des variations des performances entre les pays. Le Luxembourg par exemple, système le plus cher, ne s'en sort pas si bien que ça. Ce que vous voyez est que deux pays avec des dépenses similaires obtiennent des résultats très différents. Vous voyez aussi, et c'est une des découvertes les plus encourageantes selon moi, que nous ne vivons plus dans un monde qui marque clairement la séparation entre les pays riches et bien éduqués, et les pays pauvres et moins bien éduqués, une leçon très, très importante.
Let's look at this in greater detail. The red dot shows you spending per student relative to a country's wealth. One way you can spend money is by paying teachers well, and you can see Korea investing a lot in attracting the best people into the teaching profession. And Korea also invests into long school days, which drives up costs further. Last but not least, Koreans want their teachers not only to teach but also to develop. They invest in professional development and collaboration and many other things. All that costs money. How can Korea afford all of this? The answer is, students in Korea learn in large classes. This is the blue bar which is driving costs down. You go to the next country on the list, Luxembourg, and you can see the red dot is exactly where it is for Korea, so Luxembourg spends the same per student as Korea does. But, you know, parents and teachers and policymakers in Luxembourg all like small classes. You know, it's very pleasant to walk into a small class. So they have invested all their money into there, and the blue bar, class size, is driving costs up. But even Luxembourg can spend its money only once, and the price for this is that teachers are not paid particularly well. Students don't have long hours of learning. And basically, teachers have little time to do anything else than teaching. So you can see two countries spent their money very differently, and actually how they spent their money matters a lot more than how much they invest in education.
Etudions ça de plus près. le point rouge vous montre les dépenses par élève par rapport à la richesse d'un pays donné. Une manière de dépenser cet argent est de bien payer les enseignants, et vous voyez que la Corée investit beaucoup pour attirer les meilleurs vers l'enseignement. La Corée investit aussi dans des journées plus longues à l'école, ce qui fait monter les coûts encore plus. Pour finir, les Coréens cherchent à ce que leurs enseignants progressent en plus de leur tâche d'enseigner. Ils investissent dans le développement professionnel, la collaboration et plein d'autres choses. Tout ça coûte de l'argent. Comment est-ce que la Corée peut se permettre tout ça ? La réponse : En Corée, les classes sont grandes. Ceci est représenté par la barre bleue qui fait baisser les coûts. Regardez le pays suivant sur la liste, le Luxembourg, vous voyez que son point rouge se trouve au même endroit que celui de la Corée, le Luxembourg dépense donc autant que la Corée par étudiant. Mais, les parents, enseignants et décideurs au Luxembourg préfèrent tous les petites classes. C'est juste rassurant de se trouver dans une petite classe. Ils ont donc investi tout leur argent là-dedans, et la barre bleue, taille de la classe, fait hausser les coûts . Mais même le Luxembourg ne peut dépenser son argent que sur une seule chose, et le prix à payer est que les enseignants ne sont pas si bien payés que ça. Les élèves ne passent pas beaucoup d'heures à l'école. Et les enseignants n'ont plus de temps pour faire autre chose qu'enseigner. On peut donc voir que deux pays ont dépensé leur argent de manières différentes, et que la manière dont ils l'ont dépensé a plus d'importance que le montant investi dans l'éducation.
Let's go back to the year 2000. Remember, that was the year before the iPod was invented. This is how the world looked then in terms of PISA performance. The first thing you can see is that the bubbles were a lot smaller, no? We spent a lot less on education, about 35 percent less on education. So you ask yourself, if education has become so much more expensive, has it become so much better? And the bitter truth really is that, you know, not in many countries. But there are some countries which have seen impressive improvements. Germany, my own country, in the year 2000, featured in the lower quadrant, below average performance, large social disparities. And remember, Germany, we used to be one of those countries that comes out very well when you just count people who have degrees. Very disappointing results. People were stunned by the results. And for the very first time, the public debate in Germany was dominated for months by education, not tax, not other kinds of issues, but education was the center of the public debate. And then policymakers began to respond to this. The federal government dramatically raised its investment in education. A lot was done to increase the life chances of students with an immigrant background or from social disadvantage. And what's really interesting is that this wasn't just about optimizing existing policies, but data transformed some of the beliefs and paradigms underlying German education. For example, traditionally, the education of the very young children was seen as the business of families, and you would have cases where women were seen as neglecting their family responsibilities when they sent their children to kindergarten. PISA has transformed that debate, and pushed early childhood education right at the center of public policy in Germany. Or traditionally, the German education divides children at the age of 10, very young children, between those deemed to pursue careers of knowledge workers and those who would end up working for the knowledge workers, and that mainly along socioeconomic lines, and that paradigm is being challenged now too. A lot of change.
Retournons à l'année 2000. Souvenez-vous, c'était juste avant l'invention de l'iPod. Le monde avait l'air de ça en termes de performances PISA. La première chose qu'on voit sont des bulles beaucoup plus petites. On dépensait beaucoup moins sur l'éducation, environ 35 % de moins. Posez-vous la question, si l'éducation est devenue plus coûteuse, est-elle devenue meilleure ? La triste vérité est que ce n'est pas le cas dans de nombreux pays. Mais il y a quelques pays où il y a eu des améliorations impressionnantes. En 2000, mon pays, l'Allemagne se trouvait dans le quadrant inférieur, au-dessous des performances moyennes avec de grandes disparités sociales. Et souvenez-vous, l'Allemagne était de ces pays qui étaient bien placés si on ne prend en compte que les diplômés. Les résultats sont très décevants. Les résultats ont stupéfait tout le monde, Et pour la première fois, les débats public en Allemagne étaient dominés pendant des mois par la question de l'éducation, pas les impôts, seule l'éducation était au centre des débats publics. Les décideurs ont ensuite commencé à apporter des réponses. Le gouvernement fédéral a augmenté ses investissements dans l'éducation de manière surprenante. Tout a été fait pour que les élèves issus de familles d'immigrés ou socialement défavorisés aient de meilleures chances dans la vie. Ce qui est intéressant est qu'il ne s'agissait pas juste d'optimiser les politiques existantes, les données ont transformé certaines croyances et paradigmes soutenant l'éducation allemande. Dans le passé, l'éducation des très jeunes enfants était considérée comme le devoir de la famille, et il y avait des cas où l'on accusait les femmes de négliger leurs responsabilités si elles envoyaient leurs petits au jardin d'enfants. PISA a transformé ce débat, et a propulsé l'éducation de la petite enfance au centre de l'ordre public en Allemagne. Traditionnellement, l'éducation en Allemagne trie les enfants à l'age de 10 ans, donc à un très jeune âge selon ceux considérés pour poursuivre des carrières comme travailleurs du savoir et ceux qui finiraient par travailler pour ces travailleurs du savoir. Tout cela est surtout selon les tendances socioéconomiques. Aujourd'hui, ce paradigme est lui aussi remis en question. Tellement de changements.
And the good news is, nine years later, you can see improvements in quality and equity. People have taken up the challenge, done something about it.
La bonne nouvelle est que neuf ans plus tard, on peut voir des améliorations en matière de qualité et d'égalité. Les gens on accepté le défi et ont tâché de le relever.
Or take Korea, at the other end of the spectrum. In the year 2000, Korea did already very well, but the Koreans were concerned that only a small share of their students achieved the really high levels of excellence. They took up the challenge, and Korea was able to double the proportion of students achieving excellence in one decade in the field of reading. Well, if you only focus on your brightest students, you know what happens is disparities grow, and you can see this bubble moving slightly to the other direction, but still, an impressive improvement.
Prenez l'exemple de la Corée, à l'autre extrême. En 2000, la Corée s'en est déjà bien sortie, mais les Coréens s'inquiétaient du fait que seule une petite portion de leurs élèves avait atteint de hauts niveaux d'excellence. Ils ont accepté le défi, et la Corée a été capable de doubler le nombre d'élèves qui ont atteint l'excellence en dix ans dans le domaine de la lecture. Quand vous n'insistez que sur les plus brillants des élèves, les disparités deviennent automatiquement plus grandes, et vous voyez que cette bulle se dirige lentement dans l'autre direction, mais cela n'empêche pas que c'est une amélioration impressionnante.
A major overhaul of Poland's education helped to dramatically reduce between variability among schools, turn around many of the lowest-performing schools, and raise performance by over half a school year. And you can see other countries as well. Portugal was able to consolidate its fragmented school system, raise quality and improve equity, and so did Hungary.
Une remise en état majeure de l'éducation polonaise a considérablement réduit les disparités entre les écoles, a redressé bon nombre d'écoles à faibles performances et a haussé les performances d'environ une demi-année scolaire. Vous pouvez voir que c'est le cas d'autres pays aussi. Le Portugal a pu consolider son système scolaire fragmenté, hausser la qualité et améliorer l'égalité, et la Hongrie en a fait de même.
So what you can actually see, there's been a lot of change. And even those people who complain and say that the relative standing of countries on something like PISA is just an artifact of culture, of economic factors, of social issues, of homogeneity of societies, and so on, these people must now concede that education improvement is possible. You know, Poland hasn't changed its culture. It didn't change its economy. It didn't change the compositions of its population. It didn't fire its teachers. It changed its education policies and practice. Very impressive.
Donc ce que vous voyez en fait c'est beaucoup de changements. Et même ceux qui se plaignent et disent que les positions relatives des pays selon une norme comme PISA n'est qu'un artefact de culture, de facteurs économiques, de questions sociales, de l'homogénéité des sociétés, etc. Ces personnes doivent reconnaître qu'améliorer l'éducation est possible. La Pologne n'a pas changé sa culture. Elle n'a pas changé son économie. Elle n'a pas changé la composition de sa population. Elle n'a pas licencié ses enseignants. Elle a changé ses politiques et ses pratiques en matière d'éducation. Impressionnant.
And all that raises, of course, the question: What can we learn from those countries in the green quadrant who have achieved high levels of equity, high levels of performance, and raised outcomes? And, of course, the question is, can what works in one context provide a model elsewhere? Of course, you can't copy and paste education systems wholesale, but these comparisons have identified a range of factors that high-performing systems share. Everybody agrees that education is important. Everybody says that. But the test of truth is, how do you weigh that priority against other priorities? How do countries pay their teachers relative to other highly skilled workers? Would you want your child to become a teacher rather than a lawyer? How do the media talk about schools and teachers? Those are the critical questions, and what we have learned from PISA is that, in high-performing education systems, the leaders have convinced their citizens to make choices that value education, their future, more than consumption today. And you know what's interesting? You won't believe it, but there are countries in which the most attractive place to be is not the shopping center but the school. Those things really exist.
La question qui s'impose est donc : Qu'est-ce-qu'on apprend de ces pays dans le quadrant vert qui ont atteint de hauts niveaux d'égalité et de performances et qui ont amélioré les résultats ? Et bien sûr : si ça a marché dans un contexte particulier, peut-on en faire un modèle pour les autres ? On ne peut bien sûr pas copier-coller les systèmes éducatifs mais ces comparaisons font ressortir un nombre de facteurs partagés par les systèmes très performants. On est tous d'accord que l'éducation est importante. Tout le monde le dit. Mais le test de vérité est : comment comparer cette priorité avec les autres priorités ? Comment les pays payent-ils leurs enseignants par rapport à d'autres employés hautement qualifiés ? Voudriez-vous que votre enfant devienne enseignant plutôt qu'avocat ? Comment les médias parlent-ils des écoles et des enseignants ? Ce sont là les questions importantes, et ce qu'on a appris de PISA est que dans les systèmes éducatifs très performants les dirigeants ont aujourd'hui convaincu leurs citoyens de faire des choix qui font valoir leur éducation, leur avenir, plus que la consommation. Vous n'allez pas le croire, mais il y a des pays où l'endroit le plus attrayant n'est pas le centre commercial, mais l'école. Ces choses existent vraiment.
But placing a high value on education is just part of the picture. The other part is the belief that all children are capable of success. You have some countries where students are segregated early in their ages. You know, students are divided up, reflecting the belief that only some children can achieve world-class standards. But usually that is linked to very strong social disparities. If you go to Japan in Asia, or Finland in Europe, parents and teachers in those countries expect every student to succeed, and you can see that actually mirrored in student behavior. When we asked students what counts for success in mathematics, students in North America would typically tell us, you know, it's all about talent. If I'm not born as a genius in math, I'd better study something else. Nine out of 10 Japanese students say that it depends on my own investment, on my own effort, and that tells you a lot about the system that is around them.
Mais miser sur l'éducation n'est qu'un élément du tableau. L'autre élément est la conviction que tout enfant est capable de réussir. Il y a des pays où la ségrégation entre les élèves se produit très tôt. Les élèves sont triés, ce qui reflète la croyance que seuls quelques uns peuvent atteindre les normes internationales. Mais d'habitude, cela est lié à des disparités sociales prononcées. Si vous allez au Japon en Asie, ou en Finlande en Europe, les parents et les enseignants dans ces pays s'attendent à la réussite de chaque élève, et vous verrez cela reflété dans le comportement des élèves. Lorsqu'on a demandé aux élèves ce qui permettait de réussir en maths, les élèves en Amérique du Nord répondaient que c'est une question de talent. Si je ne suis pas né génie en maths, je ferais mieux d'étudier autre chose. 9 étudiants japonais sur 10 répondent : ça dépend de mon investissement, de mon propre effort, et cela en dit long sur le système dont ils font partie.
In the past, different students were taught in similar ways. High performers on PISA embrace diversity with differentiated pedagogical practices. They realize that ordinary students have extraordinary talents, and they personalize learning opportunities.
Dans le passé, des élèves différents recevaient la même éducation. les super-performants selon PISA acceptent la diversité avec des pratiques pédagogiques différentes. Ils se rendent compte que les élèves ordinaires ont des talents extraordinaires, et ils personnalisent les opportunités d'apprentissage.
High-performing systems also share clear and ambitious standards across the entire spectrum. Every student knows what matters. Every student knows what's required to be successful.
Les systèmes très performants partagent aussi des normes claires et ambitieuses à tous les niveaux. Chaque élève sait ce qui compte. Chaque élève connaît les conditions du succès.
And nowhere does the quality of an education system exceed the quality of its teachers. High-performing systems are very careful in how they recruit and select their teachers and how they train them. They watch how they improve the performances of teachers in difficulties who are struggling, and how they structure teacher pay. They provide an environment also in which teachers work together to frame good practice. And they provide intelligent pathways for teachers to grow in their careers. In bureaucratic school systems, teachers are often left alone in classrooms with a lot of prescription on what they should be teaching. High-performing systems are very clear what good performance is. They set very ambitious standards, but then they enable their teachers to figure out, what do I need to teach to my students today? The past was about delivered wisdom in education. Now the challenge is to enable user-generated wisdom. High performers have moved on from professional or from administrative forms of accountability and control -- sort of, how do you check whether people do what they're supposed to do in education -- to professional forms of work organization. They enable their teachers to make innovations in pedagogy. They provide them with the kind of development they need to develop stronger pedagogical practices. The goal of the past was standardization and compliance. High-performing systems have made teachers and school principals inventive. In the past, the policy focus was on outcomes, on provision. The high-performing systems have helped teachers and school principals to look outwards to the next teacher, the next school around their lives.
Et la qualité d'un système éducatif n'est nulle part supérieure à la qualité de ses enseignants. Les systèmes très performants sont très méticuleux dans le choix de leurs enseignants et dans la formation qu'ils leurs donnent. Ils cherchent à améliorer les performances des enseignants en difficulté, et à structurer la rémunération des enseignants. Ils offrent un environnement favorable à la collaboration entre les enseignants dans le but d'établir les bonnes pratiques. Ils ouvrent les voies à l'accomplissement des enseignants dans leurs carrières. Dans les systèmes éducatifs bureaucratiques, les enseignants se retrouvent souvent sans supervision en classe mais avec tellement de prescriptions sur ce qu'il faut enseigner. Les systèmes très performants ont une idée très claire sur ce qu'est une bonne performance. Ils fixent des normes très ambitieuses, mais ils permettent à leurs enseignants de décider ce qu'ils enseignent à leurs élèves tous les jours. Dans le passé, on se souciait du rôle de l'éducation comme fournisseur de sagesse. Aujourd'hui, le défi est d'avoir des acteurs de l'éducation fournir eux-mêmes la sagesse. On est passé au-dessus des formes administratives de comptes-rendus et de contrôle, c'est à dire, comment vérifier si les gens font ce qu'ils ont à faire, vers des formes professionnelles d'organisation du travail. Ils permettent à leurs enseignants d'innover en matière de pédagogie. Ils leurs offrent les moyens de développement nécessaires pour établir des pratiques pédagogiques solides. Dans le passé, l'objectif était la standardisation et la conformité. Les systèmes très performants ont rendu les enseignants et les directeurs d'écoles inventifs. Dans le passé, la politique visait les résultats et la manière de les atteindre. Les systèmes très performants ont aidé les enseignants et les directeurs d'écoles à considérer l'enseignant voisin, l'école voisine.
And the most impressive outcomes of world-class systems is that they achieve high performance across the entire system. You've seen Finland doing so well on PISA, but what makes Finland so impressive is that only five percent of the performance variation amongst students lies between schools. Every school succeeds. This is where success is systemic. And how do they do that? They invest resources where they can make the most difference. They attract the strongest principals into the toughest schools, and the most talented teachers into the most challenging classroom.
Le résultat le plus impressionnant des systèmes de haut-niveau est qu'ils réalisent leurs hautes performances partout dans le système. Vous avez vu les résultats excellents de la Finlande selon PISA, mais ce qui constitue l'excellence de la Finlande est que seulement 5 % de la variation des performances parmi les élèves est due aux écoles. Toutes les écoles réussissent. C'est là que le succès est systémique. Et comment le font-ils ? Ils investissent des ressources là où ils peuvent créer le plus grand impact. Ils recrutent les directeurs les plus résistants pour les écoles les plus difficiles, et les enseignants les plus talentueux pour les classes présentant le plus de défis.
Last but not least, those countries align policies across all areas of public policy. They make them coherent over sustained periods of time, and they ensure that what they do is consistently implemented.
Dernier point, tout aussi important, ces pays mettent en place des politiques à travers tous les domaines de l'ordre public. Ils les rendent cohérentes pendant de longues périodes, et ils s'assurent que leur travail est appliqué de manière régulière.
Now, knowing what successful systems are doing doesn't yet tell us how to improve. That's also clear, and that's where some of the limits of international comparisons of PISA are. That's where other forms of research need to kick in, and that's also why PISA doesn't venture into telling countries what they should be doing. But its strength lies in telling them what everybody else has been doing. And the example of PISA shows that data can be more powerful than administrative control of financial subsidy through which we usually run education systems.
Le fait de connaître la démarche des pays ayant réussi ne nous explique pas comment nous améliorer. C'est évident et c'est là que résident certaines limitations aux comparaisons internationales de PISA. C'est là que d'autres formes de recherche doivent intervenir, et c'est aussi la raison pour laquelle PISA ne s'aventure pas à dicter la démarche à suivre aux pays. Mais sa force réside dans les informations qu'elle donne sur ce que font les autres. L'exemple de PISA montre que les données peuvent avoir plus d'impact que le contrôle administratif des subventions financières, contrôle qui nous permet généralement de gérer les systèmes éducatifs.
You know, some people argue that changing educational administration is like moving graveyards. You just can't rely on the people out there to help you with this. (Laughter) But PISA has shown what's possible in education. It has helped countries to see that improvement is possible. It has taken away excuses from those who are complacent. And it has helped countries to set meaningful targets in terms of measurable goals achieved by the world's leaders. If we can help every child, every teacher, every school, every principal, every parent see what improvement is possible, that only the sky is the limit to education improvement, we have laid the foundations for better policies and better lives.
Certains disent que changer l'administration de l'éducation est comme faire déplacer des cimetières. Vous ne pouvez pas vraiment compter sur les gens qui y sont pour vous aider. (rires) Mais PISA a démontré les possibilités en matière d'éducation. Elle a aidé les pays à voir que s'améliorer est possible. Elle a empêché les suffisants de trouver des excuses. Et elle a aidé des pays à fixer d'importants objectifs en termes de résultats mesurables réalisés par les leaders mondiaux. Si nous pouvons aider tout enfant, tout enseignant, toute école, tout directeur et tout parent à voir le degré d'amélioration possible, que les possibilités d'améliorer l'éducation sont illimitées, nous avons alors établi les bases pour de meilleures politiques et des vies meilleures.
Thank you.
Merci.
(Applause)
(Applaudissements)