When people think about cities, they tend to think of certain things. They think of buildings and streets and skyscrapers, noisy cabs. But when I think about cities, I think about people. Cities are fundamentally about people, and where people go and where people meet are at the core of what makes a city work. So even more important than buildings in a city are the public spaces in between them. And today, some of the most transformative changes in cities are happening in these public spaces.
Quand ils pensent aux villes, les gens ont tendance à penser certaines choses. Ils pensent aux immeubles, aux rues aux gratte-ciel et aux taxis bruyants. Mais quand je pense à une ville, je pense aux personnes. Les villes sont foncièrement constituées de personnes, et les lieux où ces personnes se rendent et se rencontrent sont les noyaux qui font fonctionner les villes. Ce qui est encore plus important que les immeubles d'une ville sont les espaces publics au milieu. Et aujourd'hui, certains des plus grands changements dans les villes surviennent dans ces espaces publics. C'est pourquoi je pense que des espaces publics vivants et agréables
So I believe that lively, enjoyable public spaces are the key to planning a great city. They are what makes it come alive. But what makes a public space work? What attracts people to successful public spaces, and what is it about unsuccessful places that keeps people away? I thought, if I could answer those questions, I could make a huge contribution to my city. But one of the more wonky things about me is that I am an animal behaviorist, and I use those skills not to study animal behavior but to study how people in cities use city public spaces.
sont la clé pour les fondements d'une grande ville. Ils sont ce qui la rend vivante. Mais qu'est-ce qui fait le succès d'un espace public ? Qu'est ce-qui attire les personnes dans les espaces publics réussis, et qu'est-ce qui, dans ceux qui ne le sont pas, éloigne les gens ? Je pensais que si je pouvais répondre à ces questions, je pourrais apporter une grande contribution à ma ville. Mais il y a une chose étrange à mon sujet. c'est que je suis une comportementaliste animale, et que j'utilise ces talents non pas pour étudier le comportement des animaux mais pour étudier comment les habitants des villes utilisent les espaces publics. Un des premiers lieux que j'ai étudiés
One of the first spaces that I studied was this little vest pocket park called Paley Park in midtown Manhattan. This little space became a small phenomenon, and because it had such a profound impact on New Yorkers, it made an enormous impression on me. I studied this park very early on in my career because it happened to have been built by my stepfather, so I knew that places like Paley Park didn't happen by accident. I saw firsthand that they required incredible dedication and enormous attention to detail. But what was it about this space that made it special and drew people to it? Well, I would sit in the park and watch very carefully, and first among other things were the comfortable, movable chairs. People would come in, find their own seat, move it a bit, actually, and then stay a while, and then interestingly, people themselves attracted other people, and ironically, I felt more peaceful if there were other people around. And it was green. This little park provided what New Yorkers crave: comfort and greenery. But my question was, why weren't there more places with greenery and places to sit in the middle of the city where you didn't feel alone, or like a trespasser? Unfortunately, that's not how cities were being designed.
est ce square appelé Paley Park situé au centre-ville de Manhattan. Ce petit espace devint un petit phénomène, et parce qu'il a eu un grand impact sur les New-Yorkais, il a laissé une forte impression sur moi. J'ai étudié ce parc très tôt dans ma carrière car il s'avère qu'il a été construit par mon beau-père, alors je savais que les lieux comme Paley Park n'étaient pas là par hasard. J'ai vu tout de suite qu'ils demandaient un incroyable dévouement et un énorme sens du détail. Mais qu'y avait-il en ce lieu qui le rendait spécial et attirait les gens ? Eh bien, je m'asseyais dans le parc et regardais attentivement, et avant toute chose il y avait ces chaises, confortables et déplaçables. Les gens venaient, trouvaient leurs propres chaises, les déplaçaient un peu, en fait, puis restaient un moment, et là, se passait un fait intéressant, les personnes elles-mêmes attiraient d'autre personnes. Ironiquement, je me sentais plus détendue s'il y avait des personnes autour de moi. Et c'était vert. Ce petit parc apportait ce que les habitants de New-York désirent : du confort et de la verdure. Mais ma question était : « Pourquoi n'y avait-il pas plus d'espaces verts et de lieux où s'asseoir au milieu de la ville où l'on ne se sentait pas seul, ou comme un intrus ? » Malheureusement, ce n'est pas ainsi que les villes ont été conçues.
So here you see a familiar sight. This is how plazas have been designed for generations. They have that stylish, Spartan look that we often associate with modern architecture, but it's not surprising that people avoid spaces like this. They not only look desolate, they feel downright dangerous. I mean, where would you sit here? What would you do here? But architects love them. They are plinths for their creations. They might tolerate a sculpture or two, but that's about it. And for developers, they are ideal. There's nothing to water, nothing to maintain, and no undesirable people to worry about. But don't you think this is a waste? For me, becoming a city planner meant being able to truly change the city that I lived in and loved. I wanted to be able to create places that would give you the feeling that you got in Paley Park, and not allow developers to build bleak plazas like this. But over the many years, I have learned how hard it is to create successful, meaningful, enjoyable public spaces. As I learned from my stepfather, they certainly do not happen by accident, especially in a city like New York, where public space has to be fought for to begin with, and then for them to be successful, somebody has to think very hard about every detail.
Alors, là vous avez une vue familière. C'est comme ça que les places ont été conçues pendant des générations. Elles ont ce style spartiate que nous associons souvent à l'architecture moderne, mais ce n'est pas surprenant que les personnes évitent les lieux comme celui-ci. Ils n'ont pas seulement l'air désert, ils ont carrément l'air dangereux. Je veux dire, où est-ce que vous vous assiériez ? Qu'y feriez-vous ? Mais les architectes les adorent. C'est le socle de leurs créations. Ils y toléreront une sculpture ou deux, et c'est tout. Et pour les promoteurs, ils sont parfaits. Il n'y a rien à arroser ou à entretenir, et pas de gens indésirables dont il y ait à se soucier. Mais vous ne pensez pas que c'est un gâchis ? Pour moi, devenir une urbaniste signifiait d'être capable de vraiment changer la ville où je vivais et que j'aimais. Je voulais pouvoir créer des lieux qui vous donneraient les mêmes sensations qu'à Paley Park, et empêcher les promoteurs de construire des places lugubres comme celle-ci. Mais après plusieurs années, j'ai appris combien il était difficile de créer des espaces publics efficaces, censés et agréables. Comme je l'ai appris de mon beau-père, ils ne sont pas le fruit du hasard, spécialement dans une ville comme New York, où les espaces publics doivent d'abord se battre pour exister, et ensuite pour être efficaces, quelqu'un doit donc penser très fort à tous les détails.
Now, open spaces in cities are opportunities. Yes, they are opportunities for commercial investment, but they are also opportunities for the common good of the city, and those two goals are often not aligned with one another, and therein lies the conflict.
Bon, les espaces ouverts dans les villes sont des opportunités. Oui, ce sont des opportunités pour des investissement commerciaux, mais ils sont également des opportunités pour le bien commun de la ville, et ces deux buts ne sont que rarement en accord l'un avec l'autre, et c'est là que naît le conflit.
The first opportunity I had to fight for a great public open space was in the early 1980s, when I was leading a team of planners at a gigantic landfill called Battery Park City in lower Manhattan on the Hudson River. And this sandy wasteland had lain barren for 10 years, and we were told, unless we found a developer in six months, it would go bankrupt. So we came up with a radical, almost insane idea. Instead of building a park as a complement to future development, why don't we reverse that equation and build a small but very high-quality public open space first, and see if that made a difference. So we only could afford to build a two-block section of what would become a mile-long esplanade, so whatever we built had to be perfect. So just to make sure, I insisted that we build a mock-up in wood, at scale, of the railing and the sea wall. And when I sat down on that test bench with sand still swirling all around me, the railing hit exactly at eye level, blocking my view and ruining my experience at the water's edge.
La première occasion pour laquelle j'ai dû me battre pour un grand espace public fut aux débuts des années 80, quand je dirigeais une équipe d'urbanistes pour une gigantesque décharge nommée Battery Park City dans le Lower Manhattan sur l'Hudson. Ce désert de sable avait été laissé stérile pendant 10 ans, et on nous a dit qu'à moins de trouver un promoteur dans les six mois, il ferait faillite. Alors on a eu une idée radicale, presque folle. Au lieu de construire un parc comme complément d'un futur complexe, pourquoi ne pas inverser le problème : construire d'abord un lieu public ouvert qui soit petit mais de très haute qualité. et voir si ça faisait changer les choses. Nous ne pouvions nous offrir l'édification que d'une section de deux blocs de ce qui deviendrait une esplanade de 1,6 km, Peu importe ce que nous fassions, cela devait être parfait. C'est pour en être sûre que j'ai insisté pour que nous fassions une maquette en bois, à l'échelle, de la balustrade et du mur. Et lorsque je m’assis sur ce banc de test avec le sable tourbillonnant toujours autour de moi, la balustrade était exactement au niveau des yeux, bloquant la vue de la rive et gâchant mon expérience.
So you see, details really do make a difference. But design is not just how something looks, it's how your body feels on that seat in that space, and I believe that successful design always depends on that very individual experience. In this photo, everything looks very finished, but that granite edge, those lights, the back on that bench, the trees in planting, and the many different kinds of places to sit were all little battles that turned this project into a place that people wanted to be.
Vous voyez donc que les détails font la différence. Mais le design n'est pas juste de prévoir à quoi cela ressemblera, mais comment votre corps se sentira assis dans cet espace, et je pense que le succès de le design dépend toujours de cette expérience individuelle. Dans cette photo, tout semble terminé, mais cette arête de granit, ces lumières, l'arrière de ce banc, les plantations d'arbres, et les différentes manières de s'asseoir sont toutes les petites batailles qui ont fait que ce projet est devenu un lieu où les gens ont envie d'être.
Now, this proved very valuable 20 years later when Michael Bloomberg asked me to be his planning commissioner and put me in charge of shaping the entire city of New York. And he said to me on that very day, he said that New York was projected to grow from eight to nine million people. And he asked me, "So where are you going to put one million additional New Yorkers?"
Ça s'est avéré très profitable 20 ans plus tard quand Michael Bloomberg me demanda d'être sa déléguée à l'urbanisme et me chargea de la modélisation de toute la ville de New York. Il m'a dit quelque chose ce jour-là, il m'a dit que New York projetait de passer de huit à neuf millions d'habitants. Et il m'a demandé : « Alors où comptez-vous mettre un millions d'habitants en plus ? »
Well, I didn't have any idea. Now, you know that New York does place a high value on attracting immigrants, so we were excited about the prospect of growth, but honestly, where were we going to grow in a city that was already built out to its edges and surrounded by water? How were we going to find housing for that many new New Yorkers? And if we couldn't spread out, which was probably a good thing, where could new housing go? And what about cars? Our city couldn't possibly handle any more cars.
Eh bien, je n'en avais aucune idée. Vous savez que New York se fait fort d'attirer les immigrants, alors nous étions excités par la perspective de s’agrandir, mais honnêtement, où allions-nous nous agrandir dans une ville qui s'était étendue jusqu'à ses limites et entourée par l'eau ? Où trouver des logements pour tous ces nouveaux New-Yorkais ? Et si nous ne pouvions nous étaler, ce qui était probablement une bonne chose, où pouvions-nous trouver ces logements ? Et qu'en serait-il des voitures ? Notre ville ne pouvait supporter plus de voitures. Alors que pouvions-nous faire ?
So what were we going to do? If we couldn't spread out, we had to go up. And if we had to go up, we had to go up in places where you wouldn't need to own a car. So that meant using one of our greatest assets: our transit system. But we had never before thought of how we could make the most of it. So here was the answer to our puzzle. If we were to channel and redirect all new development around transit, we could actually handle that population increase, we thought. And so here was the plan, what we really needed to do: We needed to redo our zoning -- and zoning is the city planner's regulatory tool -- and basically reshape the entire city, targeting where new development could go and prohibiting any development at all in our car-oriented, suburban-style neighborhoods. Well, this was an unbelievably ambitious idea, ambitious because communities had to approve those plans.
Si nous ne pouvions nous étendre, nous devions nous élever. Et si nous devions nous élever, nous devions le faire là où il n'y avait pas besoin d'une voiture. Ce qui signifiait utiliser l'un de nos plus grands atouts : notre système de transport. Mais nous n'avions jamais pensé au moyen d'en profiter au maximum. C'est là que se trouvait la réponse à cette énigme. Si nous canalisions et redirigions toutes les nouvelles expansions autour des transports, nous pouvions en fait supporter cette augmentation de population, c'est ce que nous pensions. Et voici le plan, ce que nous devions vraiment faire : nous devions refaire le zonage -- et le zonage est l'outil habituel des urbanistes -- et basiquement, réorganiser la ville entière, en ciblant les lieux des nouveaux développements et empêchant une quelconque expansion dans notre quartier pavillonnaire de quartier adapté aux voitures Eh bien, c'était une idée incroyablement ambitieuse, ambitieuse parce que les communautés devaient approuver ces plans. Comment allais-je faire pour y arriver ?
So how was I going to get this done? By listening. So I began listening, in fact, thousands of hours of listening just to establish trust. You know, communities can tell whether or not you understand their neighborhoods. It's not something you can just fake. And so I began walking. I can't tell you how many blocks I walked, in sweltering summers, in freezing winters, year after year, just so I could get to understand the DNA of each neighborhood and know what each street felt like. I became an incredibly geeky zoning expert, finding ways that zoning could address communities' concerns. So little by little, neighborhood by neighborhood, block by block, we began to set height limits so that all new development would be predictable and near transit. Over the course of 12 years, we were able to rezone 124 neighborhoods, 40 percent of the city, 12,500 blocks, so that now, 90 percent of all new development of New York is within a 10-minute walk of a subway. In other words, nobody in those new buildings needs to own a car.
En écoutant. Alors j'ai commencé à écouter. En fait, des milliers d'heures d'écoute pour établir la confiance. Vous savez, les communautés peuvent dire si vous comprenez ou pas leur voisinage. Ce n'est pas quelque chose que vous pouvez simuler. Alors j'ai commencé à marcher. Je ne peux dire combien de quartiers j'ai traversés, par des étés étouffants, par des hivers glaçants, année après année, avec pour seul but de comprendre l'ADN de chaque quartier et savoir ce que désirait chaque rue. Je devins une passionnée experte de zonage, découvrant comment le zonage pouvait aborder les soucis des communautés. Petit à petit, quartier par quartier, bloc de maison après bloc, nous commençâmes par fixer les hauteurs pour que toutes les futures extensions soient prévisibles et proches des transports en commun. Au cours de ces 12 ans, nous avons été capables de rezoner 124 quartiers, 40 % de la ville, 12 500 pâtés de maisons, ce qui fait que maintenant, 90 % de tous les nouveaux développements de New York sont à 10 minutes de marche du métro. Autrement dit, personne dans ces nouvelles constructions n'a besoin de posséder une voiture.
Well, those rezonings were exhausting and enervating and important, but rezoning was never my mission. You can't see zoning and you can't feel zoning. My mission was always to create great public spaces. So in the areas where we zoned for significant development, I was determined to create places that would make a difference in people's lives. Here you see what was two miles of abandoned, degraded waterfront in the neighborhoods of Greenpoint and Williamsburg in Brooklyn, impossible to get to and impossible to use. Now the zoning here was massive, so I felt an obligation to create magnificent parks on these waterfronts, and I spent an incredible amount of time on every square inch of these plans. I wanted to make sure that there were tree-lined paths from the upland to the water, that there were trees and plantings everywhere, and, of course, lots and lots of places to sit. Honestly, I had no idea how it would turn out. I had to have faith. But I put everything that I had studied and learned into those plans.
Ces rezonages étaient épuisants, énervants et importants mais le rezonage n'a jamais été ma mission. Vous ne pouvez ni voir ni sentir le zonage. Ma mission a toujours été de créer de grands espaces publics. Dans ces zones que nous avions réservées à des développements significatifs, j'étais déterminée à créer des lieux qui feraient une différence dans la vie des gens. Là vous pouvez voir ce qui était trois kilomètres d'une berge abandonnée et dégradée dans le quartier de Greenpoint et Williamsburg dans Brooklyn, impossible d'y aller et impossible à utiliser. Là-bas le zonage était important, alors je me suis sentie dans l'obligation de créer des parcs magnifiques sur ces berges, et j'ai dépensé un temps incroyablement long sur chaque centimètre carré de ces plans. Je voulais être sûre qu'il y aurait des allées bordées d'arbres des hauteurs jusqu'à l'eau, des arbres et des plantations partout, et, bien sûr, beaucoup, beaucoup de lieux où s'asseoir. Honnêtement, je n'avais aucune idée de ce que ça allait produire. Je devais avoir la foi. Mais j'avais mis tout ce que j'avais étudié et appris dans ces plans.
And then it opened, and I have to tell you, it was incredible. People came from all over the city to be in these parks. I know they changed the lives of the people who live there, but they also changed New Yorkers' whole image of their city. I often come down and watch people get on this little ferry that now runs between the boroughs, and I can't tell you why, but I'm completely moved by the fact that people are using it as if it had always been there.
Et puis ça a ouvert, et je dois vous le dire, c'était incroyable. Les personnes vinrent de toute la ville pour être dans ces parcs. Je sais qu'ils ont changé les vies des personnes qui vivaient là, mais ils ont aussi changé l'image qu'ont ces gens de leur ville. Je descends souvent voir les gens aller sur ce petit ferry qui navigue entre les arrondissements, et je ne peux vous dire pourquoi, mais je suis totalement émue par le fait que des gens l'utilisent comme s'il avait toujours été là.
And here is a new park in lower Manhattan. Now, the water's edge in lower Manhattan was a complete mess before 9/11. Wall Street was essentially landlocked because you couldn't get anywhere near this edge. And after 9/11, the city had very little control. But I thought if we went to the Lower Manhattan Development Corporation and got money to reclaim this two miles of degraded waterfront that it would have an enormous effect on the rebuilding of lower Manhattan. And it did. Lower Manhattan finally has a public waterfront on all three sides.
Et là c'est un nouveau parc dans le Lower Manhattan. Le rivage dans le Lower Manhattan était en pagaille avant le 11 Septembre. Wall Street était essentiellement sans littoral parce qu’on ne pouvait s'approcher de ce littoral. Et après le 11 Septembre, la ville avait vraiment peu de contrôle. Mais je pensais que si nous allions voir la <i>Lower Manhattan Development Corporation</i> et recevions l'argent pour défricher ces trois kilomètres de bord de mer dégradé, cela aurait un effet énorme sur la reconstruction du Lower Manhattan. Et ce fut le cas. Le Lower Manhattan a maintenant un front de mer public sur ses trois côtés.
I really love this park. You know, railings have to be higher now, so we put bar seating at the edge, and you can get so close to the water you're practically on it. And see how the railing widens and flattens out so you can lay down your lunch or your laptop. And I love when people come there and look up and they say, "Wow, there's Brooklyn, and it's so close."
J'aime vraiment ce parc. Les balustrades doivent être plus hautes maintenant, alors nous avons mis des places assises aux abords, et vous pouvez être si proches de l'eau que vous êtes pratiquement dedans. Et voyez comme la balustrade s'élargit et s'aplanit afin que vous y posiez votre déjeuner ou votre ordinateur. Et j'adore quand les gens viennent là et lèvent les yeux et disent. « Ouah, c'est Brooklyn et c'est si près de nous. »
So what's the trick? How do you turn a park into a place that people want to be? Well, it's up to you, not as a city planner but as a human being. You don't tap into your design expertise. You tap into your humanity. I mean, would you want to go there? Would you want to stay there? Can you see into it and out of it? Are there other people there? Does it seem green and friendly? Can you find your very own seat?
Alors, quelle est l'astuce ? Comment vous faites d'un parc un lieu où les gens désirent être ? Eh bien, ça dépend de vous, non pas comme un urbaniste mais comme un être humain. Vous ne puisez pas dans votre expertise en design. Vous exploitez votre humanité. Je veux dire, voudriez-vous y aller ? Voudriez-vous y rester ? Comment voit-on depuis ce lieu ? Comment le voit-on ? Y a-t-il des gens ? Est-ce que ça a l'air verdoyant et amical ? Pouvez-vous trouver votre place où vous asseoir ?
Well now, all over New York City, there are places where you can find your very own seat. Where there used to be parking spaces, there are now pop-up cafes. Where Broadway traffic used to run, there are now tables and chairs. Where 12 years ago, sidewalk cafes were not allowed, they are now everywhere. But claiming these spaces for public use was not simple, and it's even harder to keep them that way.
Eh bien, maintenant à travers toute la ville de New-York, il y a des endroits où vous pouvez trouver votre propre siège. Là où on avait l'habitude de voir des parkings, il y a maintenant des cafés qui surgissent. Là où la circulation de Broadway passait, il y a maintenant des tables et des chaises. Là où 12 ans auparavant, les terrasses de cafés n'étaient pas autorisées, elles sont maintenant partout. Mais revendiquer ces lieux pour une utilisation publique ne fut pas simple, et c'est encore plus dur de faire en sorte qu'ils le restent.
So now I'm going to tell you a story about a very unusual park called the High Line. The High Line was an elevated railway. (Applause) The High Line was an elevated railway that ran through three neighborhoods on Manhattan's West Side, and when the train stopped running, it became a self-seeded landscape, a kind of a garden in the sky. And when I saw it the first time, honestly, when I went up on that old viaduct, I fell in love the way you fall in love with a person, honestly. And when I was appointed, saving the first two sections of the High Line from demolition became my first priority and my most important project. I knew if there was a day that I didn't worry about the High Line, it would come down. And the High Line, even though it is widely known now and phenomenally popular, it is the most contested public space in the city. You might see a beautiful park, but not everyone does. You know, it's true, commercial interests will always battle against public space. You might say, "How wonderful it is that more than four million people come from all over the world to visit the High Line." Well, a developer sees just one thing: customers. Hey, why not take out those plantings and have shops all along the High Line? Wouldn't that be terrific and won't it mean a lot more money for the city? Well no, it would not be terrific. It would be a mall, and not a park. (Applause) And you know what, it might mean more money for the city, but a city has to take the long view, the view for the common good. Most recently, the last section of the High Line, the third section of the High Line, the final section of the High Line, has been pitted against development interests, where some of the city's leading developers are building more than 17 million square feet at the Hudson Yards. And they came to me and proposed that they "temporarily disassemble" that third and final section. Perhaps the High Line didn't fit in with their image of a gleaming city of skyscrapers on a hill. Perhaps it was just in their way. But in any case, it took nine months of nonstop daily negotiation to finally get the signed agreement to prohibit its demolition, and that was only two years ago.
Maintenant, je vais vous parler d'un parc sortant de l'ordinaire s'appelant le <i>High Line</i>, qui était une ligne de métro surélevée. (Applaudissements) Le <i>High Line</i> était une ligne de métro surélevée qui traversait trois quartiers sur l'ouest de Manhattan, et quand le train cessa de circuler, ça devint un paysage qui s'ensemença lui-même, un genre de jardin aérien. Et quand je le vis pour la première fois, franchement, quand je suis monté dans ce vieux viaduc, je suis tombé amoureuse comme on peut l'être d'une personne, honnêtement. Et quand je fus nommée, sauver les deux premières sections de la <i>High Line</i> de la démolition devint ma priorité et mon projet le plus important. Je savais que s'il n'y avait pas un jour où je ne me souciais pas de la <i>High Line</i>, cela adviendrait. Et la <i>High Line</i>, bien qu'elle soit désormais largement connue est un phénomène populaire, c'est l'espace public le plus contesté de la ville. Vous pouvez y voir un joli parc, mais ce n'est pas le cas de tout le monde. Vous savez, c'est vrai que les intérêts commerciaux seront toujours en lutte contre les espaces publics. Vous pouvez vous dire : « C'est si merveilleux que plus de quatre millions de personnes viennent du monde entier pour visiter la <i>High Line</i>. » Mais, un promoteur ne voit qu'une chose, les clients. Hé, pourquoi ne pas retirer ces plantes et placer des magasins le long de la <i>High Line</i> ? Ne serait-ce pas excellent et cela n'amènerait-il pas beaucoup d'argent à la ville ? Eh bien non, ce ne serait pas génial. Ce serait un centre commercial, et non un parc. (Applaudissements) Et vous savez ce que pourrait signifier plus d'argent pour la ville, mais comme la ville doit considérer ses actions sur le long terme, pour le bien commun. Plus récemment, la dernière section de la <i>High Line</i>, la troisième section, l'ultime section de la ligne, est entrée en conflit contre les intérêts de promoteurs, où certains des plus grands promoteurs construisent plus de 5 millions de mètres carrés à Hudson Yards. Ils sont venus me voir et m'ont proposé de « démonter temporairement » la troisième et ultime section. Peut-être que la <i>High Line</i> ne correspondait pas à leur image d'une ville qui luirait de ses gratte-ciel sur une colline. Peut-être que c'était simplement sur leur chemin. Mais en tout cas, ça a pris neuf mois de négociations quotidiennes et incessantes pour finalement avoir l'arrangement signé d'interdiction de sa démolition, et c'était il y a deux ans seulement.
So you see, no matter how popular and successful a public space may be, it can never be taken for granted. Public spaces always -- this is it saved -- public spaces always need vigilant champions, not only to claim them at the outset for public use, but to design them for the people that use them, then to maintain them to ensure that they are for everyone, that they are not violated, invaded, abandoned or ignored. If there is any one lesson that I have learned in my life as a city planner, it is that public spaces have power. It's not just the number of people using them, it's the even greater number of people who feel better about their city just knowing that they are there. Public space can change how you live in a city, how you feel about a city, whether you choose one city over another, and public space is one of the most important reasons why you stay in a city.
Alors vous voyez, qu'importe le niveau de popularité et le succès des espaces publics, ils ne peuvent jamais être considérés comme acquis. Les espaces publics doivent -- voila la portion sauvée -- les espaces publics doivent toujours avoir des champions vigilants, pas seulement pour les réclamer au début d'utilité publique, mais aussi pour les concevoir de façon à ce que les gens les utilisent, et puis pour les entretenir et s'assurer qu'ils sont pour tous, qu'ils ne sont pas envahis, violés, abandonnés ou ignorés. S'il y a une quelconque leçon que j'ai apprise de ma vie d'urbaniste, c'est que les espaces publics ont un pouvoir. Ce n'est pas simplement le nombre de gens qui les utilisent, c'est le nombre plus important de gens qui se sentent mieux dans leur ville simplement par le fait de savoir qu'ils sont là. Les lieux publics peuvent changer votre façon de vivre dans une ville, comment vous ressentez votre ville, pourquoi vous choisissez une ville plutôt qu'une autre, et les espaces publics sont l'une des principales raisons qui vous font rester dans une ville.
I believe that a successful city is like a fabulous party. People stay because they are having a great time.
Je pense qu'une ville prospère est comme une fête fabuleuse. Les gens restent car ils y passent un bon moment.
Thank you.
Merci.
(Applause) Thank you. (Applause)
(Applaudissements) Merci. (Applaudissements)