The most massive tsunami perfect storm is bearing down upon us. This perfect storm is mounting a grim reality, increasingly grim reality, and we are facing that reality with the full belief that we can solve our problems with technology, and that's very understandable. Now, this perfect storm that we are facing is the result of our rising population, rising towards 10 billion people, land that is turning to desert, and, of course, climate change.
La tempête la plus massive et parfaite est en train de foncer sur nous. Cette tempête parfaite est en train de créer une sombre réalité, une réalité de plus en plus sombre, et nous faisons face à cette réalité avec la pleine conviction que nous pouvons résoudre nos problèmes avec la technologie, et c'est tout à fait compréhensible. Cette tempête parfaite à laquelle nous faisons face est le résultat de l'augmentation de la population qui atteindra les 10 milliards d'êtres humains, des territoires qui se transforment en désert, et, évidemment, du changement climatique.
Now there's no question about it at all: we will only solve the problem of replacing fossil fuels with technology. But fossil fuels, carbon -- coal and gas -- are by no means the only thing that is causing climate change.
Il ne fait désormais aucun doute : nous résoudrons seulement le problème de remplacer les combustibles fossiles avec la technologie. Mais les combustibles fossiles, carbone -- charbon et gaz -- sont loin d'être les seules choses qui contribuent au changement climatique.
Desertification is a fancy word for land that is turning to desert, and this happens only when we create too much bare ground. There's no other cause. And I intend to focus on most of the world's land that is turning to desert.
La désertification est un joli mot pour les terres qui se transforment en désert, ça n'arrive que lorsque nous créons des sols trop nus. Il n'y a pas d'autres causes. Je vais me concentrer sur la plupart des terres qui se transforment en désert.
But I have for you a very simple message that offers more hope than you can imagine. We have environments where humidity is guaranteed throughout the year. On those, it is almost impossible to create vast areas of bare ground. No matter what you do, nature covers it up so quickly. And we have environments where we have months of humidity followed by months of dryness, and that is where desertification is occurring. Fortunately, with space technology now, we can look at it from space, and when we do, you can see the proportions fairly well. Generally, what you see in green is not desertifying, and what you see in brown is, and these are by far the greatest areas of the Earth. About two thirds, I would guess, of the world is desertifying.
Mais j'ai pour vous un message très simple qui offre plus d'espoir qu'on ne peut l'imaginer. Nous avons des milieux où l'humidité est garantie tout au long de l'année. Dans ces milieux, c'est presque impossible de créer de grandes étendues de sol nu. Peu importe ce que vous faites, la nature le couvre très rapidement. Et nous avons des milieux où il y a plusieurs mois d'humidité suivis par plusieurs mois de sécheresse, et c'est dans ces milieux que la désertification apparaît. Heureusement, grâce à la technologie spatiale, on peut les observer depuis l'espace, et en regardant, on peut bien observer les proportions. Généralement, ce que vous voyez en vert ne se désertifie pas, ce que vous voyez en marron si, et ce sont de loin les zones les plus vastes sur Terre. Je dirais qu'environ les deux-tiers du monde se désertifient.
I took this picture in the Tihamah Desert while 25 millimeters -- that's an inch of rain -- was falling. Think of it in terms of drums of water, each containing 200 liters. Over 1,000 drums of water fell on every hectare of that land that day. The next day, the land looked like this. Where had that water gone? Some of it ran off as flooding, but most of the water that soaked into the soil simply evaporated out again, exactly as it does in your garden if you leave the soil uncovered. Now, because the fate of water and carbon are tied to soil organic matter, when we damage soils, you give off carbon. Carbon goes back to the atmosphere.
J'ai pris cette photo dans le désert de Tihamah alors que 25 mm - c'est un pouce de pluie -- étaient en train de tomber. Imaginez-le en termes de barils d'eau, contenant chacun 200 litres. Plus de 1000 barils d'eau sont tombés sur chaque hectare de ce terrain ce jour-là. Le jour suivant, le terrain ressemblait à ça. Où était partie l'eau ? Une partie est partie sous forme d'inondation, mais la plupart de l'eau qui est tombé sur le sol s'est tout simplement évaporée, exactement comme dans votre jardin si vous laissez le sol à découvert. Maintenant, puisque le sort de l'eau et du carbone sont liés au matériau organique du sol quand on abîme le sol, on libère du carbone. Le carbon retourne dans l'atmosphère.
Now you're told over and over, repeatedly, that desertification is only occurring in arid and semi-arid areas of the world, and that tall grasslands like this one in high rainfall are of no consequence. But if you do not look at grasslands but look down into them, you find that most of the soil in that grassland that you've just seen is bare and covered with a crust of algae, leading to increased runoff and evaporation. That is the cancer of desertification that we do not recognize till its terminal form.
On vous dit encore et encore, constamment, que la désertification apparaît uniquement dans les zones arides et semi-arides du monde, et que les grandes prairies comme celle-là en cas de grosses précipitations sont sans importance. Si au lieu de regarder les prairies on regardait en dessous on découvrirait que la plupart du sol de cette prairie que vous venez de voir est nu et recouvert d'une croûte d'algue, ce qui augmente les pertes et l'évaporation. C'est le cancer de la désertification que l'on ne reconnaît qu'en phase terminal.
Now we know that desertification is caused by livestock, mostly cattle, sheep and goats, overgrazing the plants, leaving the soil bare and giving off methane. Almost everybody knows this, from nobel laureates to golf caddies, or was taught it, as I was. Now, the environments like you see here, dusty environments in Africa where I grew up, and I loved wildlife, and so I grew up hating livestock because of the damage they were doing. And then my university education as an ecologist reinforced my beliefs.
Nous savons désormais que la désertification est provoquée par le bétail, principalement les vaches, les moutons et les chèvres, qui dévorent les plantes, en laissant le sol nu et en libérant du méthane. Presque tout le monde le sait, depuis les lauréats du prix Nobel jusqu'au caddie, ou en a entendu parlé, comme moi. Les milieux comme celui que vous voyez là, des milieux poussiéreux en Afrique où j'ai grandi, et j'adorais la nature, donc j'ai grandi en haïssant les troupeaux à cause des dommages qu'ils causaient. Ensuite ma formation universitaire en tant qu'écologue a renforcé mes croyances.
Well, I have news for you. We were once just as certain that the world was flat. We were wrong then, and we are wrong again. And I want to invite you now to come along on my journey of reeducation and discovery.
Et bien j'ai un scoop pour vous. Nous étions tout aussi certains que le monde était plat. Nous avions tort à l'époque et nous avons tort encore une fois. Je voudrais vous inviter maintenant à partir avec moi dans un voyage de rééducation et de découverte.
When I was a young man, a young biologist in Africa, I was involved in setting aside marvelous areas as future national parks. Now no sooner — this was in the 1950s — and no sooner did we remove the hunting, drum-beating people to protect the animals, than the land began to deteriorate, as you see in this park that we formed. Now, no livestock were involved, but suspecting that we had too many elephants now, I did the research and I proved we had too many, and I recommended that we would have to reduce their numbers and bring them down to a level that the land could sustain. Now, that was a terrible decision for me to have to make, and it was political dynamite, frankly. So our government formed a team of experts to evaluate my research. They did. They agreed with me, and over the following years, we shot 40,000 elephants to try to stop the damage. And it got worse, not better. Loving elephants as I do, that was the saddest and greatest blunder of my life, and I will carry that to my grave. One good thing did come out of it. It made me absolutely determined to devote my life to finding solutions.
Quand j'étais un jeune homme, un jeune biologiste en Afrique, j'étais impliqué dans la création de zones protégées en tant que futur parc national. Maintenant pas plus tôt que ça -- c'était dans les années 50 -- aussi tôt que nous avons supprimé la chasse, en poussant les gens à protéger les animaux, le terrain a commencé à se détériorer, comme vous pouvez le voir dans ce parc que nous avons créé. Aucun élevage n'était impliqué, mais en soupçonnant d'avoir trop d'éléphants, j'ai fait des recherches et prouvé que nous en avions trop, j'ai recommandé de réduire leur nombre et de les ramener au niveau que peut supporter le territoire. C'était pour moi une terrible décision à prendre, et c'était de la dynamite politique, honnêtement. Donc notre gouvernement a formé un groupe d'experts pour évaluer mes recherches. Ils l'ont fait. Ils étaient d'accord avec moi, et les années suivantes, nous avons tué 40 000 éléphants pour essayer d'arrêter les dommages. Et c'est devenu pire, pas mieux. En aimant les éléphants comme je les aime c'était la plus triste et la plus grande erreur de ma vie, et je l'emporterai dans ma tombe. Une bonne chose en est ressortie. Ça m'a rendu extrêmement déterminé à consacrer ma vie à la recherche de solutions.
When I came to the United States, I got a shock, to find national parks like this one desertifying as badly as anything in Africa. And there'd been no livestock on this land for over 70 years. And I found that American scientists had no explanation for this except that it is arid and natural. So I then began looking at all the research plots I could over the whole of the Western United States where cattle had been removed to prove that it would stop desertification, but I found the opposite, as we see on this research station, where this grassland that was green in 1961, by 2002 had changed to that situation. And the authors of the position paper on climate change from which I obtained these pictures attribute this change to "unknown processes."
Quand je suis arrivé aux Etats-Unis, j'ai eu un choc, en trouvant des parcs nationaux comme celui-là, se désertifiant gravement comme en Afrique. Il n'y avait pas eu de troupeaux sur ces terres pendant plus de 70 ans. J'ai découvert que les scientifiques américains n'avaient pas d'explication pour ça hormis le fait que c'était aride et naturel. J'ai donc commencé à chercher tous les terrains de recherche que je pouvais dans tout l'ouest des Etats-Unis où les élevages avaient été supprimés pour prouver que ça pourrait arrêter la désertification, mais j'ai découvert le contraire, comme on peut le voir avec cette station de recherche, où cette prairie qui était verte en 1961, était devenu comme ça en 2002. Les auteurs des études sur le changement climatique qui m'ont fourni ces photos attribuent ce changement à des « processus inconnus ».
Clearly, we have never understood what is causing desertification, which has destroyed many civilizations and now threatens us globally. We have never understood it. Take one square meter of soil and make it bare like this is down here, and I promise you, you will find it much colder at dawn and much hotter at midday than that same piece of ground if it's just covered with litter, plant litter. You have changed the microclimate. Now, by the time you are doing that and increasing greatly the percentage of bare ground on more than half the world's land, you are changing macroclimate. But we have just simply not understood why was it beginning to happen 10,000 years ago? Why has it accelerated lately? We had no understanding of that.
Clairement, nous n'avons jamais compris ce qui cause la désertification, qui a détruit de nombreuses civilisations et qui maintenant nous menace mondialement. Nous ne l'avons jamais compris. Prenez un mètre carré de sol et rendez-le nu comme celui-ci, et je vous promets, il sera beaucoup plus froid à l'aube et plus chaud à midi que ce même morceau de terre simplement recouvert de litière, de litière végétale. Vous avez modifié le microclimat. Au moment où vous faites ça et que vous augmentez le pourcentage de sol nu sur plus de la moitié de la Terre, vous changez le macroclimat. Mais nous n'avons tout simplement pas compris pourquoi ça a commencé à se produire il y a 10 000 ans. Pourquoi s'est-il accéléré récemment ? Nous ne le comprenions pas.
What we had failed to understand was that these seasonal humidity environments of the world, the soil and the vegetation developed with very large numbers of grazing animals, and that these grazing animals developed with ferocious pack-hunting predators. Now, the main defense against pack-hunting predators is to get into herds, and the larger the herd, the safer the individuals. Now, large herds dung and urinate all over their own food, and they have to keep moving, and it was that movement that prevented the overgrazing of plants, while the periodic trampling ensured good cover of the soil, as we see where a herd has passed.
Ce que nous n'avions pas compris c'est que dans ces milieux avec une humidité saisonnière, le sol et la végétation se sont développés avec un très grand nombre d'animaux de pâturage, et que ces animaux de pâturage se sont développés avec des troupeaux de féroces prédateurs. La meilleure défense contre les prédateurs c'est de rester en troupeau, et plus le troupeau est grand, plus les individus sont protégés. Les grands troupeaux crottent et urinent partout sur leur propre nourriture, ils doivent bouger constamment, et c'était ce mouvement qui empêchait le surpâturage des plantes, tandis que le piétinement périodique, assurait une bonne couverture sur le sol, comme on peut le voir là où un troupeau est passé.
This picture is a typical seasonal grassland. It has just come through four months of rain, and it's now going into eight months of dry season. And watch the change as it goes into this long dry season. Now, all of that grass you see aboveground has to decay biologically before the next growing season, and if it doesn't, the grassland and the soil begin to die. Now, if it does not decay biologically, it shifts to oxidation, which is a very slow process, and this smothers and kills grasses, leading to a shift to woody vegetation and bare soil, releasing carbon. To prevent that, we have traditionally used fire. But fire also leaves the soil bare, releasing carbon, and worse than that, burning one hectare of grassland gives off more, and more damaging, pollutants than 6,000 cars. And we are burning in Africa, every single year, more than one billion hectares of grasslands, and almost nobody is talking about it. We justify the burning, as scientists, because it does remove the dead material and it allows the plants to grow.
Cette image est typique des prairies saisonnières. On vient de traverser quatre mois de pluie qui seront suivi de 8 mois de saison sèche. Et regardez les changements pendant la longue saison sèche. Toutes l'herbe que vous voyez sur le sol doit se dégrader biologiquement, avant la prochaine saison de croissance, si ça ne l'est pas, la prairie et le sol commencent à mourir. Si la dégradation biologique ne se passe pas, elle passe à l'oxydation, qui est un processus très lent, ça étouffe et tue les graminées, conduisant à une végétation ligneuse et à un sol nu qui relâche du carbone. Pour éviter ça, nous avons traditionnellement utilisé le feu. Mais le feu laisse également le sol nu, relâchant le carbone, et pire que ça, brûler un hectare de prairie, libère plus de polluants, plus nocifs que 6000 voitures. Chaque année, nous brûlons en Afrique, plus d'un milliard d'hectares de prairie, et presque personne n'en parle. En tant que scientifiques, nous justifions le brûlis, parce qu'il élimine les matières mortes et permet aux plantes de pousser.
Now, looking at this grassland of ours that has gone dry, what could we do to keep that healthy? And bear in mind, I'm talking of most of the world's land now. Okay? We cannot reduce animal numbers to rest it more without causing desertification and climate change. We cannot burn it without causing desertification and climate change. What are we going to do? There is only one option, I'll repeat to you, only one option left to climatologists and scientists, and that is to do the unthinkable, and to use livestock, bunched and moving, as a proxy for former herds and predators, and mimic nature. There is no other alternative left to mankind.
En regardant une de nos prairies qui est devenue sèche, que pouvons-nous faire pour la maintenir saine ? Je parle de la plupart des terres de la planète aujourd'hui, gardons ça à l'esprit. D'accord ? Nous ne pouvons pas réduire le nombre d'animaux pour la faire reposer sans provoquer la désertification et un changement climatique. On ne peut pas la brûler sans provoquer de désertification et de changement climatique. Qu'allons-nous faire ? Il n'y a qu'une option, je vous le répète, une seule option laissée aux climatologues et aux scientifiques, il s'agit de faire l'impensable, et d'utiliser les troupeaux, en groupe et se déplaçant, pour remplacer les anciens troupeaux et prédateurs, et d'imiter la nature. Il n'y a pas d'autre alternative laissée à l'humanité.
So let's do that. So on this bit of grassland, we'll do it, but just in the foreground. We'll impact it very heavily with cattle to mimic nature, and we've done so, and look at that. All of that grass is now covering the soil as dung, urine and litter or mulch, as every one of the gardeners amongst you would understand, and that soil is ready to absorb and hold the rain, to store carbon, and to break down methane. And we did that, without using fire to damage the soil, and the plants are free to grow.
Faisons donc ça. Donc sur ce petit bout de prairie, nous le ferons, juste au premier plan. Nous agirons très lourdement avec des troupeaux pour imiter la nature, nous l'avons fait, et regardez. Toutes ces herbes couvrent maintenant le sol comme les crottes, les urines et le paillis, tous les jardiniers parmi vous le comprendront, ce sol est prêt à absorber et retenir la pluie, pour stocker du carbone et détruire le méthane. Nous l'avons fait, sans utiliser le brûlis qui endommage le sol et les plantes sont libres de pousser.
When I first realized that we had no option as scientists but to use much-vilified livestock to address climate change and desertification, I was faced with a real dilemma. How were we to do it? We'd had 10,000 years of extremely knowledgeable pastoralists bunching and moving their animals, but they had created the great manmade deserts of the world. Then we'd had 100 years of modern rain science, and that had accelerated desertification, as we first discovered in Africa and then confirmed in the United States, and as you see in this picture of land managed by the federal government. Clearly more was needed than bunching and moving the animals, and humans, over thousands of years, had never been able to deal with nature's complexity. But we biologists and ecologists had never tackled anything as complex as this. So rather than reinvent the wheel, I began studying other professions to see if anybody had. And I found there were planning techniques that I could take and adapt to our biological need, and from those I developed what we call holistic management and planned grazing, a planning process, and that does address all of nature's complexity and our social, environmental, economic complexity.
Quand j'ai compris au début que nous n'avions pas d'autres options en tant que scientifiques que d'utiliser l'élevage tant diabolisé pour aborder le changement climatique et la désertification, j'étais face à un vrai dilemme. Comment allions-nous faire ? Nous avions eu 10 000 ans d'éleveurs extrêmement bien informés empaquetant et déplaçant leurs animaux, mais ils avaient créé eux-même les grands déserts de ce monde. Ensuite nous avons eu 100 ans de science moderne sur la pluie, et ça avait accéléré la désertification, comme on l'a vu en Afrique et confirmé ensuite aux Etats-unis, et comme vous pouvez le voir sur cette image de terres gérées par le gouvernement fédéral. Clairement, on avait besoin de plus que de regrouper et déplacer les animaux, et les humains, pendant des milliers d'années, n'ont jamais été capables de gérer la complexité de la nature. Mais nous, les biologistes et écologistes n'avions jamais abordé quelque chose d'aussi complexe que cela. Donc au lieu de réinventer la roue, j'ai commencé à étudier les autres métiers pour voir si quelqu'un d'autre l'avait déjà fait. J'ai trouvé qu'il y avait des techniques de planification que je pouvais prendre et adapter à nos besoins biologiques et grâce à ça j'ai développé ce qu'on peut appeler le management holistique et les pâturages planifiés, un processus planifié, abordant les problèmes de complexité de la nature et notre complexité sociale, environnementale et économique.
Today, we have young women like this one teaching villages in Africa how to put their animals together into larger herds, plan their grazing to mimic nature, and where we have them hold their animals overnight -- we run them in a predator-friendly manner, because we have a lot of lands, and so on -- and where they do this and hold them overnight to prepare the crop fields, we are getting very great increases in crop yield as well.
Aujourd'hui, il y a des jeunes femmes comme celle-ci qui enseigne dans les villages en Afrique comment rassembler les animaux dans des troupeaux plus grands, comment planifier leurs pâturages pour imiter la nature, et là où nous gardons les animaux la nuit -- nous les gérons de manière à ce qu'il n'y ait pas de problèmes avec les prédateurs, parce qu'il y a beaucoup de terres, et ainsi de suite -- et là où ils font ça, et ils les gardent pendant la nuit pour préparer les champs de culture, le rendement des récoltes augmentent aussi beaucoup.
Let's look at some results. This is land close to land that we manage in Zimbabwe. It has just come through four months of very good rains it got that year, and it's going into the long dry season. But as you can see, all of that rain, almost of all it, has evaporated from the soil surface. Their river is dry despite the rain just having ended, and we have 150,000 people on almost permanent food aid. Now let's go to our land nearby on the same day, with the same rainfall, and look at that. Our river is flowing and healthy and clean. It's fine. The production of grass, shrubs, trees, wildlife, everything is now more productive, and we have virtually no fear of dry years. And we did that by increasing the cattle and goats 400 percent, planning the grazing to mimic nature and integrate them with all the elephants, buffalo, giraffe and other animals that we have. But before we began, our land looked like that. This site was bare and eroding for over 30 years regardless of what rain we got. Okay? Watch the marked tree and see the change as we use livestock to mimic nature. This was another site where it had been bare and eroding, and at the base of the marked small tree, we had lost over 30 centimeters of soil. Okay? And again, watch the change just using livestock to mimic nature. And there are fallen trees in there now, because the better land is now attracting elephants, etc. This land in Mexico was in terrible condition, and I've had to mark the hill because the change is so profound.
Regardons quelques résultats. Ces territoires sont proches de ceux dont on s'occupe au Zimbabwe. On vient de traverser 4 mois de très bonnes précipitations qu'on a eu cette année-là, et on approche la longue saison sèche. Mais comme vous pouvez le voir, toute cette pluie, presque toute, s'est évaporée de la surface du sol. Leur rivière est sèche malgré la pluie qui vient de tomber, et il y a 150 000 personnes sous aide alimentaire quasi-constante. Maintenant retournons à notre terrain près de là le même jour, avec les mêmes précipitations, et regardez ça. Notre rivière coule, elle est saine et propre. C'est bien. La production d'herbes, de buissons, d'arbres, de nature, tout est maintenant plus productif, et nous n'avons plus peur des années de sécheresse. Nous avons fait ça en augmentant les troupeaux de boeufs et de chèvres de 400 pour-cent, planifiant les pâturages pour imiter la nature et en les intégrant avec tous les éléphants, les buffles, les girafes et les autres animaux que nous avons. Mais avant de commencer, nos terres ressemblaient à ça. Le site était nu et s'érodait depuis plus de 30 ans indépendamment de la pluie que nous avions. D'accord ? Regardez les arbres marqués et observez le changement en utilisant les troupeaux pour imiter la nature. Voici un autre site qui était nu et s'érodait, à la base du petit arbre marqué, nous avions perdu plus de30 centimètres de sol. D'accord ? Encore une fois, regardez le changement en utilisant simplement les troupeaux qui imitent la nature. Il y a des arbres tombés maintenant, parce que le terrain est meilleur et attire les éléphants. Ces terres au Mexique étaient dans un état terrible, j'ai dû indiquer la colline parce que le changement est si profond.
(Applause)
(Applaudissements)
I began helping a family in the Karoo Desert in the 1970s turn the desert that you see on the right there back to grassland, and thankfully, now their grandchildren are on the land with hope for the future. And look at the amazing change in this one, where that gully has completely healed using nothing but livestock mimicking nature, and once more, we have the third generation of that family on that land with their flag still flying.
J'ai commencé à aider une famille dans le désert du Karoo dans les années 70, pour transformer le désert que vous voyez sur la droite ici en prairie, et heureusement, maintenant leurs petits-enfants sont sur les terres avec de l'espoir pour le futur. Regardez cette incroyable transformation sur cet exemple, où ce ravin est complètement cicatrisé n'utilisant rien d'autre que des troupeaux imitant la nature, et une fois de plus, nous avons la troisième génération de cette famille sur cette terre avec leur drapeau toujours au vent.
The vast grasslands of Patagonia are turning to desert as you see here. The man in the middle is an Argentinian researcher, and he has documented the steady decline of that land over the years as they kept reducing sheep numbers. They put 25,000 sheep in one flock, really mimicking nature now with planned grazing, and they have documented a 50-percent increase in the production of the land in the first year.
Les grandes étendues de Patagonie se transforment en désert comme vous pouvez le voir ici. L'homme au milieu est un chercheur argentin, il a documenté le déclin constant de ce territoire pendant des années alors qu'on diminuait constament le nombre de moutons. Ils ont placé 25 000 moutons dans un troupeau, mimant vraiment la nature avec des pâturages planifiés, ils ont enregistré une augmentation de 50 % de la production du territoire la première année.
We now have in the violent Horn of Africa pastoralists planning their grazing to mimic nature and openly saying it is the only hope they have of saving their families and saving their culture. Ninety-five percent of that land can only feed people from animals.
Nous avons maintenant, dans la violente Corne de l'Afrique des bergers qui planifient leurs pâturages afin d'imiter la nature en disant ouvertement que c'est la seule chance qu'ils ont de sauver leurs familles et leur culture. Quatre-vingt-quinze pour-cent de ces terres ne peuvent nourrir les gens qu'avec des animaux.
I remind you that I am talking about most of the world's land here that controls our fate, including the most violent region of the world, where only animals can feed people from about 95 percent of the land. What we are doing globally is causing climate change as much as, I believe, fossil fuels, and maybe more than fossil fuels. But worse than that, it is causing hunger, poverty, violence, social breakdown and war, and as I am talking to you, millions of men, women and children are suffering and dying. And if this continues, we are unlikely to be able to stop the climate changing, even after we have eliminated the use of fossil fuels.
Je vous rappelle que je parle de la plupart des territoires du monde qui contrôle notre destin, y-compris les régions les plus violentes du monde, où seuls les animaux peuvent nourrir les gens d'à peu près 95 pour-cent du territoire. Ce que nous faisons à l'échelle mondiale provoque le changement climatique autant, je le crois, que les combustibles fossiles, et peut-être plus que les combustibles fossiles. Mais bien pire que ça, ça provoque les famines, la pauvreté, la violence, les conflits sociaux et la guerre, et pendant que je vous parle, des millions d'hommes, de femmes et d'enfants souffrent et meurent. Et si ça continue, nous serons incapables d'arrêter le changement climatique, même après avoir éliminé l'utilisation des combustibles fossiles.
I believe I've shown you how we can work with nature at very low cost to reverse all this. We are already doing so on about 15 million hectares on five continents, and people who understand far more about carbon than I do calculate that, for illustrative purposes, if we do what I am showing you here, we can take enough carbon out of the atmosphere and safely store it in the grassland soils for thousands of years, and if we just do that on about half the world's grasslands that I've shown you, we can take us back to pre-industrial levels, while feeding people. I can think of almost nothing that offers more hope for our planet, for your children, and their children, and all of humanity.
Je pense vous avoir montré comment on peut travailler avec la nature à des coûts très bas pour inverser tout ça. Nous l'avons déjà fait sur environ 15 millions d'hectares sur les 5 continents, et les gens qui en savent beaucoup plus mieux que moi sur le carbone, ont calculé que, dans un but illustratif, si nous faisions ce que je vous ai montré ici, nous pourrions capturer assez de carbone de l'atmosphère et le conserver précieusement dans les sols des prairies pour des milliers d'années, et si on le fait seulement sur la moitié des prairies du monde que je vous ai montré, on pourrait revenir au niveau de l'ère pré-industriel, tout en nourrissant les gens. Je ne vois absolument rien d'autre qui offrirait plus d'espoir à notre planète, pous vos enfants, leurs enfants et toute l'humanité.
Thank you.
Merci.
(Applause) Thank you. (Applause)
(Applaudissements) Merci. (Applaudissements)
Thank you, Chris.
Merci, Chris.
Chris Anderson: Thank you. I have, and I'm sure everyone here has, A) a hundred questions, B) wants to hug you. I'm just going to ask you one quick question. When you first start this and you bring in a flock of animals, it's desert. What do they eat? How does that part work? How do you start?
Chris Anderson: Merci. J'ai, et je suis sur toute le monde ici a A) une centaine de question, B) envie de vous prendre dans les bras. Je vais seulement vous poser une question rapide. Quand vous avez commencé et que vous avez introduit un troupeau, c'est le désert. Qu'est-ce qu'il mange ? Comment est-ce que ça marche ? Comment vous avez commencé ?
Allan Savory: Well, we have done this for a long time, and the only time we have ever had to provide any feed is during mine reclamation, where it's 100 percent bare. But many years ago, we took the worst land in Zimbabwe, where I offered a £5 note in a hundred-mile drive if somebody could find one grass in a hundred-mile drive, and on that, we trebled the stocking rate, the number of animals, in the first year with no feeding, just by the movement, mimicking nature, and using a sigmoid curve, that principle. It's a little bit technical to explain here, but just that.
Allan Savory: Et bien, nous avons fait ça pendant longtemps, et la seule fois où nous avons dû fournir de la nourriture c'est pendant la restauration des mines, où le sol est nu à 100%. Mais il y a de nombreuses années, nous avons pris le pire territoire du Zimbabwe, et j'ai offert un billet de 5 livres su 150 kilomètres si quelqu'un pouvait trouver un brin d'herbe, sur 150 kilomètres, et de là, nous avons triplé le taux de chargement, le nombre d'animaux, la première année sans alimentation, simplement par le mouvement, en mimant la nature, et en utilisant une courbe sigmoïde, ce principe-là. C'est un petit peu compliqué à expliquer ici, mais simplement ça.
CA: Well, I would love to -- I mean, this such an interesting and important idea. The best people on our blog are going to come and talk to you and try and -- I want to get more on this that we could share along with the talk.AS: Wonderful.
CA: Et bien, j'aimerais bien -- je veux dire, c'est une idée intéressante et passionnante. Les meilleures personnes sur notre blog vont venir et vous parler et essayer et -- je veux en savoir plus sur ce que nous pourrions partager avec ce discours. AS: Magnifique.
CA: That is an astonishing talk, truly an astonishing talk, and I think you heard that we all are cheering you on your way. Thank you so much.AS: Well, thank you. Thank you. Thank you, Chris.
CA: C'est une présentation étonnante, vraiment étonnante, et je crois que vous entendez le public vous acclamer. Merci beaucoup. AS: Bien, Merci. Merci. Merci, Chris.
(Applause)
(Applaudissements)