I have given the slide show that I gave here two years ago about 2,000 times. I'm giving a short slide show this morning that I'm giving for the very first time, so -- well it's -- I don't want or need to raise the bar, I'm actually trying to lower the bar. Because I've cobbled this together to try to meet the challenge of this session.
J'ai montré le diaporama que j'ai fait ici il y a deux ans, à peu près 2000 fois. Ce matin, je vous fait une courte présentation que je donne pour la toute première fois, donc -- donc, c'est... je ne veux, ni n'ai le besoin, de faire mieux. J'essaie en fait de mettre la barre plus bas. En fait, j'ai bricolé ce diaporama pour qu'elle puisse relever le défi de cette session.
And I was reminded by Karen Armstrong's fantastic presentation that religion really properly understood is not about belief, but about behavior. Perhaps we should say the same thing about optimism. How dare we be optimistic? Optimism is sometimes characterized as a belief, an intellectual posture. As Mahatma Gandhi famously said, "You must become the change you wish to see in the world." And the outcome about which we wish to be optimistic is not going to be created by the belief alone, except to the extent that the belief brings about new behavior. But the word "behavior" is also, I think, sometimes misunderstood in this context. I'm a big advocate of changing the lightbulbs and buying hybrids, and Tipper and I put 33 solar panels on our house, and dug the geothermal wells, and did all of that other stuff. But, as important as it is to change the lightbulbs, it is more important to change the laws. And when we change our behavior in our daily lives, we sometimes leave out the citizenship part and the democracy part. In order to be optimistic about this, we have to become incredibly active as citizens in our democracy. In order to solve the climate crisis, we have to solve the democracy crisis. And we have one.
Comme l'a rappelé Karen Armstrong dans sa fantastique présentation, la religion, correctement comprise ne concerne pas nos convictions, mais notre comportement. Peut-être devrions nous dire la même chose de l'optimisme. Comment ose-t-on être optimiste ? L'optimisme est parfois vu comme une conviction, une position intellectuelle. Comme le rappelle cette fameuse phrase de Mahatma Gandhi : "Deviens le changement que tu souhaites voir en ce monde." Et le résultat, à propos duquel nous désirons être optimistes n'adviendra pas seulement grace à des convictions, sauf si ces convictions changent notre comportement. Mais le mot "comportement" est aussi, je pense, parfois mal compris, dans ce contexte. Je soutiens réellement le fait de changer ses ampoules, et d'acheter des hybrides, et Tipper et moi avons installé 33 panneaux solaires sur notre maison, et creusé un puits géothermique, et fait tous ces autres trucs. Mais, aussi important que cela paraisse, de changer les ampoules, il est beaucoup plus important de changer les lois. Et quand nous changeons notre comportement dans notre vie de tous les jours, nous oublions parfois la part "citoyenne," et la part "démocratie." Pour être optimiste à propos de cela, nous devons devenir incroyablement actifs en tant que citoyens de notre démocratie. Pour résoudre la crise climatique, nous devons résoudre la crise démocratique. Et oui, nous en avons une.
I have been trying to tell this story for a long time. I was reminded of that recently, by a woman who walked past the table I was sitting at, just staring at me as she walked past. She was in her 70s, looked like she had a kind face. I thought nothing of it until I saw from the corner of my eye she was walking from the opposite direction, also just staring at me. And so I said, "How do you do?" And she said, "You know, if you dyed your hair black, you would look just like Al Gore." (Laughter)
Cela fait longtemps que je tente de raconter cette histoire, mais une femme me l'a rappelé récemment en passant près de la table à laquelle j'étais assis, en me dévisageant tout en marchant. Elle avait dans les 70 ans, elle avait un visage doux. Je n'y prêtai pas vraiment attention, jusqu'à ce que je la voie, du coin de l'oeil, marcher dans l'autre sens, de nouveau, en me dévisageant. J'ai donc dis "Comment allez vous ?" Et elle me répondit, "Vous savez, si vous teigniez vos cheveux en noir, vous ressembleriez exactement à Al Gore." (Rires)
Many years ago, when I was a young congressman, I spent an awful lot of time dealing with the challenge of nuclear arms control -- the nuclear arms race. And the military historians taught me, during that quest, that military conflicts are typically put into three categories: local battles, regional or theater wars, and the rare but all-important global, world war -- strategic conflicts. And each level of conflict requires a different allocation of resources, a different approach, a different organizational model. Environmental challenges fall into the same three categories, and most of what we think about are local environmental problems: air pollution, water pollution, hazardous waste dumps. But there are also regional environmental problems, like acid rain from the Midwest to the Northeast, and from Western Europe to the Arctic, and from the Midwest out the Mississippi into the dead zone of the Gulf of Mexico. And there are lots of those. But the climate crisis is the rare but all-important global, or strategic, conflict. Everything is affected. And we have to organize our response appropriately. We need a worldwide, global mobilization for renewable energy, conservation, efficiency and a global transition to a low-carbon economy. We have work to do. And we can mobilize resources and political will. But the political will has to be mobilized, in order to mobilize the resources.
Il y a plusieurs années, j'étais alors un jeune membre du congrès, j'ai passé une quantité de temps affreuse sur le défi du contrôle des armes nucléaires -- de la course à l'armement nucléaire. Et les historiens militaires m'ont appris durant cette quête, que les conflits militaires sont généralement classés en trois catégories : les conflits locaux, les guerres régionales ou de théâtre, et la rare mais importante guerre mondiale globale. Les conflits stratégiques. Et chaque niveau de conflit nécessite une allocation des ressources différente, une approche différente, un modèle organisationnel différent. Les défis environnementaux peuvent être classés de la même manière, et la plupart des problèmes auxquels nous pensons sont locaux : la pollution de l'air, de l'eau, les décharges dangereuses. Mais il y a aussi des problèmes régionaux, comme les pluies acides du Midwest jusqu'au Nord-Est, et de l'Europe de l'ouest jusqu'en Arctique, et du Midwest en passant par le Mississippi, jusque dans la zone morte du golfe du Mexique. Il y en a beaucoup. Mais la crise climatique est le rare, mais crucial conflit global, ou stratégique. Toute chose en est affectée. Et notre réponse doit être appropriée. Nous avons besoin d'une mobilisation globale, mondiale en faveur des énergies renouvelables, de la conservation, de l'efficacité et d'une transition globale vers une économie consommant peu de carbone. Nous avons du travail. Et nous pouvons mobiliser des ressources et la volonté des hommes politiques. Mais la volonté des hommes politiques doit être mobilisée pour qu'ils mobilisent des ressources.
Let me show you these slides here. I thought I would start with the logo. What's missing here, of course, is the North Polar ice cap. Greenland remains. Twenty-eight years ago, this is what the polar ice cap -- the North Polar ice cap -- looked like at the end of the summer, at the fall equinox. This last fall, I went to the Snow and Ice Data Center in Boulder, Colorado, and talked to the researchers here in Monterey at the Naval Postgraduate Laboratory. This is what's happened in the last 28 years. To put it in perspective, 2005 was the previous record. Here's what happened last fall that has really unnerved the researchers. The North Polar ice cap is the same size geographically -- doesn't look quite the same size -- but it is exactly the same size as the United States, minus an area roughly equal to the state of Arizona. The amount that disappeared in 2005 was equivalent to everything east of the Mississippi. The extra amount that disappeared last fall was equivalent to this much. It comes back in the winter, but not as permanent ice, as thin ice -- vulnerable. The amount remaining could be completely gone in summer in as little as five years. That puts a lot of pressure on Greenland. Already, around the Arctic Circle -- this is a famous village in Alaska. This is a town in Newfoundland. Antarctica. Latest studies from NASA. The amount of a moderate-to-severe snow melting of an area equivalent to the size of California.
Laissez-moi vous montrer quelques diapos. Je pensais commencer par le logo. Ce qui manque, ici, bien sur, c'est la calotte polaire. Seul le Groenland reste. Il y a 28 ans, voici à quoi ressemblait la calotte polaire -- le pôle nord -- à la fin de l'été, durant l'équinoxe d'automne. L'automne dernier, Je suis allé au Centre de Données sur la Neige et la Glace à Boulder, Colorado, et j'ai parlé avec les chercheurs ici à Monterey, au Laboratoire de Recherche Navale. Voici ce qui s'est passé ces 28 dernières années. Pour le mettre en perspective, le dernier enregistrement datait de 2005. Voici ce qui s'est passé l'automne dernier qui a réellement paniqué les chercheurs. La calotte polaire nord a la même taille ça ne semble pas être le cas ici, mais elle a exactement la même taille que les Etats-Unis, moins une zone à peu près égale à l'état de l'Arizona. Ce qui a disparu en 2005 est équivalent à tout ce qui est à l'est du Mississippi. Ce qui a disparu l'automne dernier est équivalent à tout cela. Cela revient en hiver, mais pas en tant que neige éternelle : comme une couche fine de glace. Vulnérable. La quantité restante pourrait avoir complètement disparu en été d'ici à cinq ans. Cela met une pression énorme sur le Groenland. Déjà, autour du Cercle Polaire -- voici un village célèbre en Alaska. Voici un village dans le NewFoundLand. L'Antarctique. Dernières études de la NASA. La zone où l'on constate une fonte de neige de modérée à sévère fait la taille de l'état de Californie.
"They were the best of times, they were the worst of times": the most famous opening sentence in English literature. I want to share briefly a tale of two planets. Earth and Venus are exactly the same size. Earth's diameter is about 400 kilometers larger, but essentially the same size. They have exactly the same amount of carbon. But the difference is, on Earth, most of the carbon has been leeched over time out of the atmosphere, deposited in the ground as coal, oil, natural gas, etc. On Venus, most of it is in the atmosphere. The difference is that our temperature is 59 degrees on average. On Venus, it's 855. This is relevant to our current strategy of taking as much carbon out of the ground as quickly as possible, and putting it into the atmosphere. It's not because Venus is slightly closer to the Sun. It's three times hotter than Mercury, which is right next to the Sun. Now, briefly, here's an image you've seen, as one of the only old images, but I show it because I want to briefly give you CSI: Climate.
"C'était le meilleur, et le pire de tous les temps" : l'incipit le plus célèbre de la littérature anglaise. J'aimerais vous faire part rapidement d'un "Conte de Deux Planètes". La Terre et Vénus font exactement la même taille. Le diamètre de la Terre fait 400 kilomètres de plus, mais c'est négligeable. Elles ont exactement la même quantité de carbone. Mais la différence, c'est que sur Terre, la plupart du carbone a été aspiré, au cours du temps, hors de l'atmosphère, déposé dans le sol, sous forme de charbon, de pétrole, de gaz naturel, etc. Sur Vénus, la plupart est dans l'atmosphère. Cette différence fait que notre température est de 59 °F (15 °C), en moyenne. Sur Vénus, elle est de 855 (460 °C). Ceci est pertinent au vu de notre stratégie actuelle qui consiste à sortir tout le carbone du sol aussi vite que possible et à le remettre dans l'atmosphère. Cela n'est pas parce que Vénus est plus près du Soleil. Il y fait trois fois plus chaud que sur Mercure, qui est juste à côté du soleil. Maintenant, rapidement, voici une image que vous avez déjà vue dans l'ancien diaporama, mais je la montre pour jouer rapidement à "Les Experts : Climat."
The global scientific community says: man-made global warming pollution, put into the atmosphere, thickening this, is trapping more of the outgoing infrared. You all know that. At the last IPCC summary, the scientists wanted to say, "How certain are you?" They wanted to answer that "99 percent." The Chinese objected, and so the compromise was "more than 90 percent." Now, the skeptics say, "Oh, wait a minute, this could be variations in this energy coming in from the sun." If that were true, the stratosphere would be heated as well as the lower atmosphere, if it's more coming in. If it's more being trapped on the way out, then you would expect it to be warmer here and cooler here. Here is the lower atmosphere. Here's the stratosphere: cooler. CSI: Climate.
La communauté scientifique internationale nous dit : la pollution réchauffante rejetée par l'homme dans l'atmosphère, épaississant cette couche, piège plus d'infrarouge sortant. Tout le monde le sait. A la dernière convention IPCC, les scientifiques voulaient dire : "A quel point en êtes vous sûr ?" Ils voulaient répondre "99 %." Les Chinois ont objectés, donc le compromis fut "plus de 90 %." Maintenant, les sceptiques disent : "Oh, mais attendez, cela pourrait être une variation dans la quantité d'énergie venant du soleil." Si c'était vrai, la stratosphère serait aussi chauffée, tout comme l'atmosphère basse, si c'est plus en entrant. S'il y a plus de rayons retenus en sortant, alors on s'attend à ce qu'il fasse plus chaud ici, et plus froid là. Voici l'atmosphère basse. Voici la stratosphère : plus froide. Les Experts : Climat.
Now, here's the good news. Sixty-eight percent of Americans now believe that human activity is responsible for global warming. Sixty-nine percent believe that the Earth is heating up in a significant way. There has been progress, but here is the key: when given a list of challenges to confront, global warming is still listed at near the bottom. What is missing is a sense of urgency. If you agree with the factual analysis, but you don't feel the sense of urgency, where does that leave you? Well, the Alliance for Climate Protection, which I head in conjunction with Current TV -- who did this pro bono -- did a worldwide contest to do commercials on how to communicate this. This is the winner.
Maintenant, les bonnes nouvelles. 68 % des Américains pensent maintenant que l'activité humaine est responsable du réchauffement de la planète. 69 % pensent que la terre se réchauffe de manière importante. Il y a eu du progrès, mais voici le problème : quand on donne une liste de défis à relever, le réchauffement de la planète est toujours en bas de page. Ce qui nous manque, c'est un sentiment d'urgence. Si vous êtes d'accord avec l'analyse des faits, mais que vous ne ressentez pas d'urgence, où cela vous amène-t-il ? Et bien, l'Alliance pour la Protection du Climat, que je dirige, en association avec CurrentTV -- qui a réalisé ceci pro-bono, a organisé un championnat mondial de publicité sur comment communiquer cette urgence. Voici le gagnant.
NBC -- I'll show all of the networks here -- the top journalists for NBC asked 956 questions in 2007 of the presidential candidates: two of them were about the climate crisis. ABC: 844 questions, two about the climate crisis. Fox: two. CNN: two. CBS: zero. From laughs to tears -- this is one of the older tobacco commercials. So here's what we're doing. This is gasoline consumption in all of these countries. And us. But it's not just the developed nations. The developing countries are now following us and accelerating their pace. And actually, their cumulative emissions this year are the equivalent to where we were in 1965. And they're catching up very dramatically. The total concentrations: by 2025, they will be essentially where we were in 1985. If the wealthy countries were completely missing from the picture, we would still have this crisis. But we have given to the developing countries the technologies and the ways of thinking that are creating the crisis. This is in Bolivia -- over thirty years.
NBC -- Je vous montre toutes les chaines nationales, là -- les meilleurs journalistes de NBC ont posé 956 questions en 2007 aux candidats à la présidence : deux concernaient la crise climatique. ABC : 844 questions, deux sur la crise climatique. Fox : deux. CNN : deux. CBS : zéro. Du rire aux larmes. Voici une vieille publicité pour le tabac. Donc voici ce que nous faisons. Voici la consommation d'essence dans tous ces pays. Et nous. Mais ce ne sont pas que les pays développés. Les pays en développement nous suivent, maintenant, et accélèrent leur rythme. Et en fait, leurs émissions cumulées, cette année, sont équivalentes aux nôtres en 1965. Et ils nous rattrapent très rapidement. Les concentrations totales : en 2025, ils en seront environ là où nous étions en 1985. Si les pays riches étaient complètement absents de la carte, nous aurions quand même une crise. Mais nous avons donné aux pays en développement les technologies et les manières de penser qui ont créé la crise. Ceci est en Bolivie. En -- En 30 ans.
This is peak fishing in a few seconds. The '60s. '70s. '80s. '90s. We have to stop this. And the good news is that we can. We have the technologies. We have to have a unified view of how to go about this: the struggle against poverty in the world and the challenge of cutting wealthy country emissions, all has a single, very simple solution.
L'évolution de la pêche intensive, en quelques secondes. Les années 60. 70, 80, 90. Nous devons arrêter ça. La bonne nouvelle, c'est que nous pouvons le faire. Nous avons les technologies. Nous devons avoir une vision unifiée de la façon d'agir : la lutte contre la pauvreté dans le monde et le défi de réduire les émissions des pays riches, tout a une seule solution très simple.
People say, "What's the solution?" Here it is. Put a price on carbon. We need a CO2 tax, revenue neutral, to replace taxation on employment, which was invented by Bismarck -- and some things have changed since the 19th century. In the poor world, we have to integrate the responses to poverty with the solutions to the climate crisis. Plans to fight poverty in Uganda are mooted, if we do not solve the climate crisis.
Les gens disent : "Quelle est cette solution ?" La voici. Mettez un prix au carbone. Nous avons besoin d'une taxe sur le CO2, équivalente en revenu, qui remplacerait la taxe sur l'emploi, inventée par Bismark -- et depuis, les choses ont changé depuis le 19ème siècle. Dans les pays pauvres, nous devons intégrer les réponses à la pauvreté dans nos solutions à la crise climatique. Les projets pour contrer la pauvreté en Ouganda sont discutables, si nous ne résolvons pas la crise climatique.
But responses can actually make a huge difference in the poor countries. This is a proposal that has been talked about a lot in Europe. This was from Nature magazine. These are concentrating solar, renewable energy plants, linked in a so-called "supergrid" to supply all of the electrical power to Europe, largely from developing countries -- high-voltage DC currents. This is not pie in the sky; this can be done.
Mais ces réponses peuvent, en fait, faire une différence énorme dans les pays pauvres. Voici un projet dont on a beaucoup parlé en Europe. Cela provient de Nature Magazine. Ce sont des centrales solaires d'énergie renouvelable, reliées à une "supergrille" pour fournir toute l'énergie électrique de l'Europe essentiellement à partir de pays en voie de développement. Des courants DC à haut-voltage. Ce n'est pas une idée farfelue. Cela peut être fait.
We need to do it for our own economy. The latest figures show that the old model is not working. There are a lot of great investments that you can make. If you are investing in tar sands or shale oil, then you have a portfolio that is crammed with sub-prime carbon assets. And it is based on an old model. Junkies find veins in their toes when the ones in their arms and their legs collapse. Developing tar sands and coal shale is the equivalent. Here are just a few of the investments that I personally think make sense. I have a stake in these, so I'll have a disclaimer there. But geothermal, concentrating solar, advanced photovoltaics, efficiency and conservation.
Nous devons le faire, pour notre propre économie. Les derniers chiffres montrent que l'ancien modèle ne marche pas. Il y a beaucoup d'excellents investissements que vous pouvez faire. Si vous investissez dans les sables bitumeux ou dans le schiste bitumeux, alors votre portefeuille est bourré d'actions carbone sous-évaluées. Et il est basé sur l'ancien modèle. Les drogués trouvent des veines dans leurs orteils quand celles dans leurs bras et leurs pieds sont mortes. Développer les sables bitumeux et le schiste bitumeux est l'équivalent. Voici juste quelques investissements qui, selon moi, se tiennent. J'ai des actions dans ceux-là, donc je fais valoir une clause de non-responsabilité ici. Mais la géothermie, concentrer l'énergie solaire, les photovoltaiques de nouvelle génération, efficacité et conservation.
You've seen this slide before, but there's a change. The only two countries that didn't ratify -- and now there's only one. Australia had an election. And there was a campaign in Australia that involved television and Internet and radio commercials to lift the sense of urgency for the people there. And we trained 250 people to give the slide show in every town and village and city in Australia. Lot of other things contributed to it, but the new Prime Minister announced that his very first priority would be to change Australia's position on Kyoto, and he has. Now, they came to an awareness partly because of the horrible drought that they have had. This is Lake Lanier. My friend Heidi Cullen said that if we gave droughts names the way we give hurricanes names, we'd call the one in the southeast now Katrina, and we would say it's headed toward Atlanta. We can't wait for the kind of drought Australia had to change our political culture. Here's more good news. The cities supporting Kyoto in the U.S. are up to 780 -- and I thought I saw one go by there, just to localize this -- which is good news.
Vous avez déjà vu cette image, mais il y a du changement. Les deux seuls pays qui n'avaient pas ratifié -- maintenant, il n'en reste plus qu'un. L'Australie a eu une élection. Et il y a eu une campagne, en Australie impliquant des publicités radios, internet, et télévisées pour éveiller ce sentiment d'urgence chez les Australiens. Nous avons formé 250 personnes à montrer le diaporama dans toutes les villes et villages d'Australie. Bien d'autres choses ont contribué à cette réussite, mais le nouveau Premier Ministre a annoncé que sa première priorité serait de changer la position de l'Australie concernant Kyoto, et il l'a fait. Maintenant, ils ont pris conscience du problème en partie à cause d'une terrible sécheresse qui les a atteint. Voici le lac Lanier. Mon amie Heidi Cullins disait que si nous donnions des noms aux sécheresses, de la même manière que nous en donnons aux ouragans nous appellerions celle qui sévit aujourd'hui dans le sud-est, Katrina, et nous dirions qu'elle se dirige vers Atlanta. Nous ne pouvons pas attendre le genre de sécheresse que l'Australia a eu, pour changer notre culture politique. Voici d'autres bonnes nouvelles. Les villes qui soutiennent le traité de Kyoto aux U.S. il y en a 780 -- et j'ai pensé à en souligner une ici, le temps de la localiser. C'est une bonne nouvelle.
Now, to close, we heard a couple of days ago about the value of making individual heroism so commonplace that it becomes banal or routine. What we need is another hero generation. Those of us who are alive in the United States of America today especially, but also the rest of the world, have to somehow understand that history has presented us with a choice -- just as Jill [Bolte] Taylor was figuring out how to save her life while she was distracted by the amazing experience that she was going through. We now have a culture of distraction. But we have a planetary emergency. And we have to find a way to create, in the generation of those alive today, a sense of generational mission. I wish I could find the words to convey this. This was another hero generation that brought democracy to the planet. Another that ended slavery. And that gave women the right to vote. We can do this. Don't tell me that we don't have the capacity to do it. If we had just one week's worth of what we spend on the Iraq War, we could be well on the way to solving this challenge. We have the capacity to do it.
Maintenant, pour finir, nous avons écouté, il y a deux jours une présentation sur l'importance de faire de l'héroisme individuel quelque chose de si commun qu'il en devienne une routine. Ce dont nous avons besoin, c'est une nouvelle génération de héros. Ceux d'entre nous qui vivent aux Etats Unis d'Amérique aujourd'hui tout particulièrement, mais aussi le reste du monde, doivent d'une manière ou d'une autre, comprendre que l'histoire nous demande de faire un choix -- tout comme Jill Bolte Taylor essayait de comprendre comment sauver sa vie alors qu'elle était distraite par l'incroyable expérience qu'elle était en train de vivre. Nous avons aujourd'hui une culture de la distraction. Mais nous avons une urgence planétaire. Et nous devons trouver un moyen de créer, durant cette génération, un concept de mission générationelle. J'aurais aimé pouvoir trouver des mots plus précis pour faire passer cette idée. Ceci, était une autre génération de héros qui apportèrent la démocratie à la planète. Une autre, qui mit fin à l'esclavage. Et celle qui donna le droit de vote aux femmes. Nous pouvons le faire. Ne me dîtes pas que nous n'en sommes pas capables. Si nous avions seulement une semaine du budget de la guerre en Irak, nous pourrions être bien partis pour relever ce défi. Nous sommes capables de le faire.
One final point: I'm optimistic, because I believe we have the capacity, at moments of great challenge, to set aside the causes of distraction and rise to the challenge that history is presenting to us. Sometimes I hear people respond to the disturbing facts of the climate crisis by saying, "Oh, this is so terrible. What a burden we have." I would like to ask you to reframe that. How many generations in all of human history have had the opportunity to rise to a challenge that is worthy of our best efforts? A challenge that can pull from us more than we knew we could do? I think we ought to approach this challenge with a sense of profound joy and gratitude that we are the generation about which, a thousand years from now, philharmonic orchestras and poets and singers will celebrate by saying, they were the ones that found it within themselves to solve this crisis and lay the basis for a bright and optimistic human future.
Un dernier point. Je suis optimiste, parce que je crois que nous sommes capables, dans des moments de crise, de mettre de côté les causes de nos distractions et de relever le défi que l'histoire nous présente. Parfois, j'entends des gens répondre aux faits dérangeants de la crise climatique en disant : "Oh, c'est vraiment terrible. C'est un vrai fardeau." J'aimerais vous demander de reformuler cela. Combien de générations dans l'histoire de l'humanité, ont eu l'opportunité de relever un défi qui mérite nos efforts les plus acharnés ? Un défi qui peut nous demander plus que ce que nous ne pensions avoir ? Je pense que nous devons approcher ce défi avec un sentiment de joie profonde et de gratitude, car nous sommes la génération que, dans mille ans, les orchestres philharmoniques, les poètes et les chanteurs célèbreront en disant : ils ont été ceux qui ont trouvé, au plus profond d'eux-même comment résoudre la crise, et poser les bases d'un futur humain éclairé et optimiste.
Let's do that. Thank you very much.
Alors faisons-le. Merci beaucoup.
Chris Anderson: For so many people at TED, there is deep pain that basically a design issue on a voting form -- one bad design issue meant that your voice wasn't being heard like that in the last eight years in a position where you could make these things come true. That hurts.
Chris Anderson : Pour beaucoup de personnes à TED, nous sommes profondément désolés qu'un problème de conception -- finalement, un problème de conception dans un bulletin de vote -- un mauvais problème de conception a fait que nous n'avons pas pu vous entendre parler ainsi ces 8 dernières années, dans une position où vous auriez pu faire de tout cela une réalité. Cela nous blesse.
Al Gore: You have no idea. (Laughter)
Al Gore : A qui le dites vous. (Rires)
CA: When you look at what the leading candidates in your own party are doing now -- I mean, there's -- are you excited by their plans on global warming?
CA : Quand vous regardez ce que les candidats de votre propre parti font, -enfin je veux dire- que pensez vous de leurs projets sur le réchauffement climatique ?
AG: The answer to the question is hard for me because, on the one hand, I think that we should feel really great about the fact that the Republican nominee -- certain nominee -- John McCain, and both of the finalists for the Democratic nomination -- all three have a very different and forward-leaning position on the climate crisis. All three have offered leadership, and all three are very different from the approach taken by the current administration. And I think that all three have also been responsible in putting forward plans and proposals. But the campaign dialogue that -- as illustrated by the questions -- that was put together by the League of Conservation Voters, by the way, the analysis of all the questions -- and, by the way, the debates have all been sponsored by something that goes by the Orwellian label, "Clean Coal." Has anybody noticed that? Every single debate has been sponsored by "Clean Coal." "Now, even lower emissions!"
AG : La réponse à cette question est difficile pour moi car d'un côté, je pense que nous devrions être très heureux que les nominés républicains -- certains nominés -- John McCain, et les deux finalistes à la nomination démocrate -- tous les trois ont des positions différentes et particulièrement avancées sur la crise climatique. Tous trois ont proposé des mesures et tous trois ont des approches très différentes de celles prises par l'administration actuelle. Et je pense que tous trois ont aussi été responsables de la mise en avant de certains projets et de certaines propositions. Mais le dialogue de cette campagne -- cela a été illustré par les questions -- ces données ont été rassemblées par la Ligue des Voteurs Conservatifs d'ailleurs, l'analyse de toutes les questions -- et, à propos, les débats ont tous été sponsorisés par quelque chose répondant au nom Orwellien de "Carbone propre." Est ce que quelqu'un l'a remarqué ? Chaque débat a été sponsorisé par "Carbone propre." "Maintenant, encore moins d'émissions !"
The richness and fullness of the dialogue in our democracy has not laid the basis for the kind of bold initiative that is really needed. So they're saying the right things and they may -- whichever of them is elected -- may do the right thing, but let me tell you: when I came back from Kyoto in 1997, with a feeling of great happiness that we'd gotten that breakthrough there, and then confronted the United States Senate, only one out of 100 senators was willing to vote to confirm, to ratify that treaty. Whatever the candidates say has to be laid alongside what the people say.
La richesse et l'ampleur du dialogue dans notre démocratie n'a pas encore posé les bases nécessaires pour une initiative aussi importante que celle dont on a besoin. Donc ils disent ce qu'il faut, et peut-être que -- quel que soit l'heureux élu -- il fera ce qu'il faut. Mais laissez moi vous dire : quand je suis revenu de Kyoto en 1997 avec un sentiment de joie profonde que nous avions effectué une percée majeure, et que j'ai expliqué le traité au Sénat Américain, un seul sénateur parmi les 100, était d'accord pour voter pour confirmer, et ratifier ce traité. Quoi que disent les candidats, doit correspondre à ce que les gens disent.
This challenge is part of the fabric of our whole civilization. CO2 is the exhaling breath of our civilization, literally. And now we mechanized that process. Changing that pattern requires a scope, a scale, a speed of change that is beyond what we have done in the past. So that's why I began by saying, be optimistic in what you do, but be an active citizen. Demand -- change the light bulbs, but change the laws. Change the global treaties. We have to speak up. We have to solve this democracy -- this -- We have sclerosis in our democracy. And we have to change that. Use the Internet. Go on the Internet. Connect with people. Become very active as citizens. Have a moratorium -- we shouldn't have any new coal-fired generating plants that aren't able to capture and store CO2, which means we have to quickly build these renewable sources. Now, nobody is talking on that scale. But I do believe that between now and November, it is possible. This Alliance for Climate Protection is going to launch a nationwide campaign -- grassroots mobilization, television ads, Internet ads, radio, newspaper -- with partnerships with everybody from the Girl Scouts to the hunters and fishermen.
Ce défi fait partie de la construction de notre civilisation toute entière. Le CO2 est le soupir de notre civilisation, littéralement. Maintenant que nous avons mécanisé ce processus. Changer le modèle nécessite un objectif, une échelle, une vitesse de changement au-delà de ce que nous avons fait par le passé. C'est pourquoi j'ai commencé en disant, "Soyez optimistes dans ce que vous faites, mais soyez un citoyen actif" Changez les ampoules, mais changez aussi les lois. Changez les traités globaux. Nous devons parler fort. Nous devons résoudre cette crise démocratique. Notre démocratie est sclérosée. Nous devons changer cela. Utilisez Internet. Allez sur Internet. Connectez vous avec des gens. Devenez actif en tant que citoyens. Faites un moratoire -- nous ne devrions plus avoir aucune nouvelle centrale au charbon qui ne soient pas pas capable de capturer et stocker le CO2. Ce qui veut dire que nous devons rapidement construire ces sources renouvelables. Maintenant, personne ne parle à cette échelle. Mais je crois qu'entre aujourd'hui et Novembre, c'est possible. Cette Alliance pour la Protection du Climat va lancer une campagne nationale -- des manifestations, publicités à la télévision, sur Internet, radio, journaux -- avec des partenariats avec tout le monde, des éclaireuses jusqu'au chasseurs et pécheurs.
We need help. We need help.
Nous avons besoin d'aide. Nous avons besoin d'aide.
CA: In terms of your own personal role going forward, Al, is there something more than that you would like to be doing?
CA : En ce qui concerne votre propre rôle pour aller de l'avant, Al, y-a-t-il quelque chose de plus que vous voudriez pouvoir faire ?
AG: I have prayed that I would be able to find the answer to that question. What can I do? Buckminster Fuller once wrote, "If the future of all human civilization depended on me, what would I do? How would I be?" It does depend on all of us, but again, not just with the light bulbs. We, most of us here, are Americans. We have a democracy. We can change things, but we have to actively change. What's needed really is a higher level of consciousness. And that's hard to -- that's hard to create -- but it is coming. There's an old African proverb that some of you know that says, "If you want to go quickly, go alone; if you want to go far, go together." We have to go far, quickly. So we have to have a change in consciousness. A change in commitment. A new sense of urgency. A new appreciation for the privilege that we have of undertaking this challenge.
AG : J'ai prié pour pouvoir avoir la réponse à cette question. Que puis-je faire ? Buckminster Fuller a écrit : "Si le futur de toute civilisation humaine dépendait de moi, que ferais-je ? Comment me sentirais-je ?" Cela dépend de chacun d'entre nous mais une fois de plus, pas juste des ampoules. Nous, la plupart d'entre nous ici, sommes Américains. Nous avons une démocratie. Nous pouvons changer les choses, mais nous devons changer activement. Ce dont nous avons réellement besoin, c'est d'un plus haut degré de conscience. Et c'est difficile de -- c'est difficile à créer -- mais cela va venir. Il y a un vieux proverbe africain que certains d'entre vous connaissent qui dit : "Si tu veux aller vite, va seul. Si tu veux aller loin, va accompagné." Nous devons aller loin, et vite. Donc, nous devons changer notre conscience. Un changement de nos engagements. Un nouveau sentiment d'urgence. Une nouvelle appréciation du privilège que nous avons de pouvoir relever ce défi.
CA: Al Gore, thank you so much for coming to TED.
CA : Al Gore, merci beaucoup d'être venu à TED.
AG: Thank you. Thank you very much.
AG : Merci. Merci beaucoup.